Par : Tamime Khemmar
Pour les parents :
L’enfance est l’étape la plus fertile, la plus importante et la plus facile où l’éducateur peut implanter les préceptes droits et les recommandations justes dans les cœurs de ses enfants. Car l’occasion est propice et les moyens sont disponibles tels que la saine innéité, l’enfance naïve, la pureté de l’innocence, la souplesse et la flexibilité infantile. Aussi, le cœur de l’enfant n’est pas souillé et son âme n’a pas commis de péchés qui puissent l’empêcher d’aimer le bien et de suivre le chemin de la rectitude.
Lorsque l’enfant est confié à ses parents, son cœur est comme un joyau pur. Il accepte et conserve tout ce qu’on lui enseigne et se dirige vers la direction qui lui est dictée. Si on lui apprend le bien et qu’on l’y habitue dès son jeune âge, il grandira dans le bien et rendra heureux, ses parents, son enseignant et son éducateur, dans la vie d’ici-bas et dans la dernière vie. Si, par contre, on l’habitue au mal et on l’abandonne livré à lui-même, il sera malheureux, souffrira et peut-être même périra, et le coupable ne sera autre que son tuteur.
Allah, élevé soit-Il, a dit : (S : 66/ A : 6)
(Ô vous qui avez eu foi, protégez-vous et vos familles[1] d’un Enfer dont le combustible sont les gens et les pierres.)
‘Ali (qu’Allah agrée) a dit expliquant ce verset : – éduquez-les et prodiguez-leur l’enseignement[2].
L’éducation, l’instruction et l’enseignement sont le meilleur cadeau et la plus grande faveur que le père, la mère ou le tuteur peuvent accorder à l’enfant qui est à leur charge et c’est ce qu’il y a de plus précieux dans la vie de cet enfant. Aussi, le jour où l’un d’eux se tiendra debout devant Allah, il rendra des comptes sur cette petite âme qui fut confiée à sa garde. A-t-il accompli son devoir ou non ?
Nous allons, durant ces quelques articles, passer en revue les préceptes du woudhoû’ (les ablutions) et de la salât (la prière) afin de faciliter l’apprentissage, aux enfants, de l’un des cultes les plus importants de l’Islam, d’une manière brève et accessible. Qu’Allah agrée nos œuvres et préserve nos enfants ainsi que ceux de tous les musulmans.
Pour les enfants :
Qu’est-ce qui rompt le woudhoû’ ?
1- Ce qui sort des sabîlayn[3] (les deux voies).
2 – Le sommeil profond.
3 – Perdre la raison ou perdre connaissance[4].
4-Toucher Al-farj[5] (l’entrejambe) avec passion.
La description du woudhoû’ (les petites ablutions)
1- Je fais la niyya (l’intention) dans mon cœur, je purifie ma bouche avec le siwâk[6] et je dis Bi-smi-l-lâh[7] puis, je me lave les mains jusqu’aux poignets et entre les doigts, trois fois.
2- Je fais la madhmadha (se rincer la bouche), c’est-à-dire je fais entrer l’eau dans ma bouche et je la remue fortement puis je la recrache, trois fois, en utilisant ma main droite pour prendre l’eau.
3- J’introduis l’eau dans mon nez en inspirant (al-istinchâq) avec ma main droite puis j’expulse cette eau en expirant fortement par le nez (al-istinthâr) avec la main gauche, trois fois.
4- Je me lave le visage trois fois, de la limite des cheveux à la fin du menton et de la limite de l’oreille droite à celle de la gauche.
5- Je me lave les mains de l’extrémité des doigts jusqu’aux coudes en commençant par la main droite puis la gauche, trois fois.
6- J’essuie toute ma tête avec de l’eau, allant de l’avant vers l’arrière puis je reviens vers l’avant, une seule fois.
7- J’essuie mes oreilles à l’intérieur et à l’extérieur une seule fois avec l’eau qui est restée dans ma main après avoir essuyé ma tête.
8- Je me lave les pieds jusqu’aux chevilles ainsi qu’entre les orteils, le pied droit puis le gauche, trois fois.
Ad-doucâ’ (l’invocation) après le woudhoû’ :
« Achhadou al-lâ ‘ilâha ‘illa-llâhou wa ‘anna Mouhammadan ‘abdou-l-lâhi wa rassoûlouh[8] »
« Soubhânaka-l-lâhoumma wa bi-hamdika, ‘achhadou ‘al-lâ ‘ilâha ‘illâ ‘anta, ‘astaghfirouka wa ‘atoûbou ‘ilayk[9] ».
Voilà j’ai terminé mon woudhoû’ (mes ablutions) et je peux, maintenant, accomplir ma salât (prière).
Nous verrons dans la prochaine partie comment accomplir la salât (prière), incha’Allah.
Allah est le plus Savant.
Notes de l’auteur:
[1] En apprenant les prescriptions d’Allah, en les appliquant et en les apprenant à vos familles.
[2] L’exégèse d’Ibn Kathîr .
[3] Sabîlayn : signifie les deux voies par lesquelles sortent l’urine et les excréments.
[4] C’est-à-dire la perte de la raison par la folie ou l’ivresse ainsi que la perte de connaissance par l’évanouissement.
[5] Al-farj (l’entrejambe) c’est-à-dire toucher son organe sexuel avec passion.
[6] Le siwâk est le bâton d’araq avec lequel on se brosse les dents.
[7] (Avec le nom d’Allah.)
[8] (Je témoigne que nulle divinité ne mérite l’adoration hormis Allah et que Mouhammed est le serviteur d’Allah et Son messager.)
[9] (Elevé sois-Tu Allâhoumma (ô Allah) et que la louange Te soit dédiée. Je témoigne que nulle divinité ne mérite l’adoration hormis Toi. J’invoque Ton pardon et je me repends à Toi.)