Le voyage nocturne et l’ascension céleste du Prophète Mouhammed (3/3) : Al-‘Isrâ’ et Al-Mi’râj

Le voyage nocturne et l’ascension céleste du Prophète Mouhammed (3/3) : Al-‘Isrâ’ et Al-Mi’râj

Par : Tamime Khemmar.

4 – Où se trouvent donc ces sept Cieux ? Nous avons scruté à l’œil nu et au télescope et avons exploré les confins de l’univers, mais nous n’avons trouvé ni les sept Cieux ni leurs habitants !

– Les sept Cieux existent et chaque Ciel a une porte par laquelle on y pénètre. Aussi le Mi’râj est une sorte d’escalier, dont seul Allah connaît la réalité et ceux à qui Il l’a fait découvrir. Tout cela existe réellement et nous avons une multitude de preuves qui attestent cela :

1/La parole d’Allah ;

2/la parole du Prophète [ﷺ] ;

3/La parole des autres Prophètes dans les anciens Livres.

Contre question : Est-ce que vous avez la preuve de la non-existence des sept Cieux ? Absolument pas ! Votre seul argument est que vous ne les avez pas vus. Or, tout le monde sait que le fait de ne pas voir quelque chose n’est pas une preuve de son inexistence.

En d’autres termes : l’inexistence de la preuve n’est pas une preuve de l’inexistence. Aussi, personne n’a dit que les Cieux étaient visibles ou même perceptibles par quelconque instrument. Au contraire, depuis Adam jusqu’à Mouhammed, tous les Prophètes se sont accordés à dire que cela fait partie du ghayb (l’imperceptible pour les yeux, les oreilles et les instruments de mesure).

D’ailleurs, le fondement principal de la foi – appelée aussi croyance – est le fait de croire au ghayb : Allah en premier puis les anges (qui sont les habitants des Cieux), les Prophètes passés et futurs, leurs récits, leurs nations, etc., et tout cela est imperceptible par les sens et par la connaissance. D’où l’existence de la Prophétie qui est le seul moyen de connaître tout cela. En résumé, même si quelqu’un se trouve en face de la porte du premier Ciel, par n’importe quel moyen, il ne verra rien ! Ni la porte, ni le Ciel ! Tout comme il ne voit pas les anges qui sont proches de lui, à sa droite et à sa gauche, ni le Chaytân qui n’arrête pas de lui insuffler les plus mauvaises pensées, ni même son âme qui se trouve dans sa poitrine et qu’il ressent pourtant plus que n’importe quelle autre chose. Tout cela est caché et imperceptible par les sens et par tous les instruments de mesure[1].

5 – Que signifie le fait que le Prophète Mouhammed [ﷺ] fut l’Imâm (le guide) de tous les autres Prophètes lors de la salât (prière) accomplie dans le temple de Jérusalem ?

Cet extraordinaire événement indique beaucoup de choses :

1/La fin de la prophétie. Car l’Imâm est le dernier.

2/Le mérite du dernier Prophète sur le reste des Prophètes.

3/L’accomplissement et la perfection de la dernière prophétie et du dernier Livre (Le Coran). Le Coran est l’apogée du Message d’Allah qui renferme Ses commandements et Sa législation la plus parfaite destinée et apte à guider l’humanité jusqu’au dernier Jour.

4/La concordance de tous les Prophètes sur les fondements de la foi, dont l’unicité d’Allah et l’humanité[2] de Ses messagers, vu qu’ils ont tous accompli leur salât derrière le Prophète de l’unicité et l’humble serviteur d’Allah : Mouhammed [ﷺ].

Tout ceci bien sûr n’est qu’un bref rappel et une méditation résumée concernant ce glorieux événement à qui malheureusement beaucoup de musulmans n’accordent pas le respect qu’il mérite ni n’agissent selon ce qu’il dicte.

En effet. Fêter ce jour n’a jamais et ne sera jamais une œuvre qui apportera du bien à son auteur et cela, pour deux raisons :

1/La date de cet événement n’a jamais été connu avec certitude. Tout ce qui a été rapporté comme dates (27 Rajab et autres dates) n’est pas authentifié.

2/Personne n’a fêté cette nuit. Ni le Prophète [ﷺ] ni les compagnons ni nos bienfaisants et savants prédécesseurs. Cet acte n’est rien d’autre qu’un bid’a (culte survenu) qui n’est nullement agréé par Allah et qui ferme à son auteur les portes du savoir et du profit. Car, celui qui passera cette grande nuit à fêter et à danser, comment pourra-t-il méditer et profiter du récit qui fut rapporté à son sujet et qui fut couronné par la faveur d’être privilégié par le culte du recueillement et de la sérénité : la salât.

Qu’Allah soit sanctifié et élevé au-dessus de toute mauvaise pensée ou acte futile, qu’Il soit éloigné de toute association et de toute ressemblance avec l’une de Ses créatures et soit considéré à Sa juste valeur : Celui qui possède les Noms les plus beaux et les meilleurs ainsi que toutes les qualités de perfection, Celui qui a dit, élevé soit-Il : (S : 17/A : 1) (Élevé et sanctifié soit Celui qui asrâ[3] (a fait voyager) Son serviteur la nuit du Masjid Al-Harâm (La Mosquée de La Mecque) au Masjid Al-Aqsâ (le temple de Jérusalem) dont nous avons béni les alentours).

Allah est plus Savant.

Notes de l’auteur :

[1] Qui, en réalité, ne font qu’accroître la capacité des sens de l’homme : vision, ouïe, etc. Voir le ghayb avec un instrument serait à l’image d’un aveugle qui voudrait voir une image en perfectionnant ses appareils auditifs (ou le contraire)…sourire.

[2] et non la divinité…

[3] Asrâ vient de isrâ’ qui signifie : voyager la nuit.

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