Par : Tamime Khemmar.
Lorsque le Prophète d’Allah Mouhammed [ﷺ]dépassa les sept Cieux et atteignit, lors de son ascension céleste, un endroit qu’aucun humain ne vit avant lui, Allah, élevé soit-Il, lui parla sans aucun intermédiaire, comme Il le fit avec Moïse, que le salut soit sur lui.
Il lui prescrit alors, à lui et à sa nation, d’accomplir cinquante salât (prières) par jour. Obéissant, le Prophète Mouhammed [ﷺ] reprit le chemin du retour, mais lorsqu’il rencontra Moïse, ce dernier lui conseilla de demander à son Seigneur de diminuer le nombre de salât. Mouhammed [ﷺ] s’exécuta et demanda cela à son Seigneur, à plusieurs reprises, toujours suivant le conseil de Moïse, jusqu’à ce que le nombre quotidien de salât soit fixé à cinq. Allah, dans Sa grande miséricorde pour la nation musulmane, porta le nombre des salât de cinquante à cinq et promit que ces cinq salât quotidiennes serait comptées comme valant cinquante. Ceci montre bien sûr l’importance de la salât et son grand mérite.
Puis, le Prophète Mouhammed [ﷺ]redescendit à Jérusalem accompagné de tous les Prophètes où ils accomplirent la salât en groupe, ayant à leur tête leur imâm et le plus illustre d’entre eux : Mouhammed [ﷺ].
Après avoir accompli ce qu’Allah lui a prédestiné comme honneurs lors de cette miraculeuse nuit, le Prophète Mouhammed [ﷺ] revint sur le dos du Bourâq, en compagnie de l’ange Gabriel, à La Mecque. Au lever du jour, il raconta à sa tribu ce qui s’était passé durant la nuit. Ils l’ont aussitôt démenti et se sont empressés de le traiter de fou malgré les preuves qu’il leur avait données, dont la description précise du temple de Jérusalem. Le seul qui le crut aussitôt fut Abou Bakr qui se contenta de dire : « Nous avons foi en ses paroles lorsqu’il nous rapporte un récit venant du Ciel. Pourquoi le démentirions-nous à propos de cela ?! » Il fut, qu’Allah l’agrée, appelé As-sidîq[1] (le véridique) depuis ce jour.
Le Prophète [ﷺ] ne tarda pas à quitter La Mecque, à quitter ce peuple incrédule et à s’en aller dans la plus bénie des hijra (exodes), lui et les croyants en Allah et en Ses signes miraculeux, vers la douce Médine. » Fin de citation.
Voilà, d’une manière résumée, le fantastique récit d’Al-‘isrâ’ et Al-Mi’râj. Sinon, dans les livres de la Sounna et ceux de l’histoire de l’Islâm, celui-ci est plus détaillé et renferme de nombreux et précieux trésors de récit du ghayb (l’imperceptible) et d’enseignements prophétiques.
Terminons chers amis par quelques remarques brèves et pertinentes à propos de ce grand événement.
1- Y’a-t-il des gens plus étonnants que ceux qui s’étonnent de ce récit ? Y’a-t-il des gens plus incroyables que ceux qui disent en entendant ce récit : – C’est incroyable !
– Celui qui a créé la mule et l’âne, ne peut-Il pas créer le Bourâq ? Ne se rendent-ils pas compte de l’immensité de l’omniscience[2] et de la grandeur de l’omnipotence[3] d’Allah ? Si tous les humains depuis le début de la création jusqu’au dernier Jour réunissaient leurs efforts et leur intelligence pour fabriquer un poil de mule ou d’âne qui, comme tous les poils que crée Allah sur la peau de Ses créatures, pousse comme une plante, change de couleur, protège la peau, repousse lorsqu’on le rase, etc., ils en seraient incapables. Avant de s’étonner de l’existence du Bourâq, pourquoi ne s’étonnent-ils pas donc de la création de la mule et de l’âne ? Car s’ils se rendaient compte de la complexité de la création d’Allah, ils sauraient que rien n’est difficile à créer pour Lui. Or, personne ne peut créer comme Allah et Allah peut tout créer.
2- Al-Mi’râj[4] est un moyen pour se hisser dans les Cieux et arriver à la porte du Ciel. En quoi cela serait-il incroyable ? L’homme invente une échelle, fabrique un escalier, vole haut dans le ciel à l’aide d’un avion et le Créateur de l’homme et de tout ce qu’il fabrique serait incapable de fabriquer ce qu’Il veut pour élever haut dans le ciel Ses serviteurs ?
3 – Faire un aller-retour de plusieurs milliers[5] de kilomètres avec une ascension dans le Ciel en une nuit, est-ce si incroyable ?
– Nous parlons d’un voyage exceptionnel qui n’est pas soumis aux lois de l’espace-temps. Tout y est par ailleurs exceptionnel : l’ange Gabriel, la présence des Prophètes qui sont tous morts, excepté Jésus[6], le récit des sept Cieux, etc., tout cela sort de l’ordinaire afin d’accomplir ce miracle qui honore le Prophète Mouhammed [ﷺ] et qui montre l’omnipotence d’Allah.
À suivre…
[1] Celui qui dit la vérité et a foi en les paroles véridiques du Prophète [ﷺ].
[2] La capacité de tout savoir.
[3] La capacité et le pouvoir de tout faire.
[4] À remarquer que le mot : Mi’râj exprime le sens de l’élévation oblique.
[5] Plus de deux mille kilomètres.
[6] Car, Jésus a été élevé dans le Ciel vivant, corps et âme, par Allah qui le fera descendre lorsque le Dajjâl (l’Antéchrist) apparaîtra. Il le tuera, accomplira ce qu’Allah l’a chargé de faire et mourra comme tous les hommes. Que le salut d’Allah doit sur lui.