Le visage que j’ai de l’Islam – Elizabeth Gilbert

Dans cette vidéo, la romancière américaine Elizabeth Gilbert donnait une interview à l’animatrice de télévision Oprah Winfrey à propos de son bestseller « Eat Pray Love » qui décrit le voyage qu’elle a fait après avoir décidé de changer de vie.

Et à un moment donné, Oprah lui demande de décrire un moment où elle a su qu’elle était en train d’expérimenter la vraie et pure grâce (ou miséricorde).

Voici la traduction de leur échange :

Elizabeth :
J’étais en Indonésie. J’étais passé par un horrible divorce. J’avais 31 ans. Je vivais une épouvantable dépression, et j’ai décidé d’aller sur cette toute petite ile, et j’ai décidé que j’avais besoin de passer dix jours en silence pour essayer d’avoir une trêve et une séance de réconciliation avec moi même. Parce que j’étais tellement remplie de honte et de douleur.
J’ai décidé que je ne prononcerai pas un seul mot pendant dix jours.

Et je ne connaissais personne quand je me suis rendue dans une cabane sur une plage de cette toute petite ile pauvre et vivant de la pêche à l’extérieur de Lombok en Indonésie.

C’est alors que je suis tombée très très malade à cause d’une intoxication alimentaire.
Et j’avais pour projet de marcher autour de l’ile chaque jour. Et comme c’était une petite ile, il y avait cette femme seule, cette femme musulmane…
Quand je vous dis que cette ile était pauvre, je veux dire que ce que ces gens pêchaient la journée serait ce qu’ils mangeraient le soir.
Et cette femme seule, de l’autre coté de l’ile était habituée de me voir marcher, et elle mettait la main sur son cœur tout en me souriant quand je passais à coté d’elle, et je faisais de même.

Et puis je suis tombée très malade et j’étais coincé dans mon abri, déshydratée, terrifiée… Je pensais même avoir la malaria, vous savez, loin de quiconque me connaissant…
Et cette femme est venue et m’a trouvée ; quelque chose en elle savait que je n’allais pas bien. Quand elle m’a vu elle a finit de toute façon par savoir que je n’allais pas bien, mais avant cela quand elle ne m’a pas rencontré lors de ma marche quotidienne, elle est venue et a frappé à ma porte. Et quand elle a constaté la condition dans laquelle j’étais, elle est partie comme ça… puis elle est revenue une heure plus tard avec de la nourriture et de l’eau fraiche.
Et j’ai juste commencé à pleurer dans ses bras et elle m’a tenue dans ses bras comme si j’étais son enfant et m’a simplement bercé et a pris soin de moi…

Oprah :
Est-ce que tu connaissais au moins son nom ?

Elisabeth :
Je ne connaissais pas son nom et je ne le connais toujours pas.
Et en tout cas, elle est le visage que j’ai de l’Islam.
Toutes les fois, vous savez… peu importe les conversations dans le monde qui ont lieu concernant l’Islam, elle est le visage que j’ai de l’Islam.
Cette femme qui a traversé l’ile et qui a frappé à toutes les portes, dans cette petite rangée de cabanes, jusqu’à ce qu’elle trouve la personne dont elle savait qu’elle était en train de souffrir, et puis elle est venue et a pris soin de moi.

Oprah :
Oh mon Dieu.

Elisabeth :
De ma vie entière, ce fut la plus grande grâce que je n’ai jamais reçu parce que cette femme n’avait au rapport avec moi et ne me devait rien.
C’est réellement Dieu qui agit à travers la bonté de quelqu’un.

 

By Younes

One thought on “Le visage que j’ai de l’Islam – Elizabeth Gilbert”
  1. Quelle magnifique histoire, j’ai les larmes aux yeux… Dieu est grand !!! Soubhanalah.
    Très belle leçon de vie, s’intéresser aux uns aux autres en l’absence d’un intérêt quelconque…
    Qu’Allah nous facilite à agir de la sorte !

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