Le Togo s’est attiré les foudres des pays musulmans après avoir voté contre la résolution condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’état hébreu par Washington.
Ce n’est pourtant pas la première fois que le gouvernement togolais affiche ouvertement son soutien à Israël.
En octobre 2017, il organisait un sommet Israël-Afrique dans sa capitale Lomé. Une manière de normaliser les relations entre Israël et les pays africains, un rendez-vous espéré et voulu par l’état hébreu à l’affût des richesses naturelles de ce continent.
Les pays musulmans d’Afrique et du Golfe avaient alors exigé des explications du Togo qui a malgré tout persisté dans son projet.
Plusieurs pays musulmans et africains ont préféré boycotter le sommet.
Cette année encore le Togo se désolidarise de ses voisins africains en se rangeant à l’avis américain de faire de Jérusalem la capitale israélienne.
Une initiative que ne lui pardonne pas la BID, la Banque islamique de développement, dont le Togo est membre depuis 1998.
Selon plusieurs médias togolais, c’est l’heure des représailles, les pays musulmans s’apprêtent à donner une bonne leçon au Togo. La BID vient de suspendre le financement de plusieurs projets validés et prêts à être lancés dans le pays, elle est loin d’être la seule à avoir pris cette décision, la BADEA (la Banque Arabe pour le développement Economique en Afrique), le Fonds Koweïtien, le Fonds Saoudien sont sur le point de faire de même.
L’aide financière octroyée par ces organismes ont permis au Togo de bénéficier de plusieurs millions de dollars répartis dans les domaines de la santé, l’éducation ainsi que d’autres infrastructures. Aujourd’hui ces projets sont menacés.
La détermination du Togo à soutenir l’état hébreu semble surréaliste, celui-ci ne lui apporte aucune aide et se borne à lui vendre très cher son matériel militaire alors que l’économie du pays est au plus mal et ne survit que grâce à l’aide internationale.
Depuis l’annonce de la suspension des financements de la BID et peut être d’autre fonds Arabes, c’est la panique générale, le pays pourrait ne pas s’en remettre.
Et c’est sans honte, qu’une délégation togolaise de haut niveau compte se rendre prochainement à Djeddah en Arabie Saoudite pour supplier les pays Arabes de ne pas entériner leur décision.
Dans son désir de satisfaire l’état hébreu, le Togo n’a pas mesuré l’ampleur de son allégeance qui risque de plonger le pays dans une crise sans précédent.