Le rêve dans l’Islâm (3/3) : la vision bienfaisante et véridique

 Le rêve dans l’Islâm (3/3) : la vision bienfaisante et véridique

Par : Tamime Khemmar.

Nous avons vu lors de la précédente partie que la rou’yâ attristante et effrayante provient du Chaytân et que la seule attitude à son encontre est de l’ignorer er d’appliquer les consignes du Prophète [ﷺ]. Le deuxième type de rou’yâ est hadîth an-nafs.

Que signifie hadîth an-nafs ?

Hadîth an-nafs englobe tout ce que l’on se dit à soi-même, c’est-à-dire les pensées, ou ce que l’on veut faire lors de l’éveil. Tout cela nous occupe l’esprit et se transforme lors du sommeil en rêves.  Par exemple, quelqu’un qui veut voyager avec ses amis voit dans son sommeil qu’il prépare ses bagages, sa voiture et s’apprête à voyager. S’ajoute à cela les divagations des malades causées par la fièvre ou par d’autres raisons. Tout cela ne porte aucun préjudice au dormeur.

La rou’yâ bienfaisante et véridique :

La rou’yâ sâliha (bienfaisante) et sâdiqa (véridique) provient d’Allah. Elle constitue une quarante-sixième part de la prophétie et annonce la bouchra (la bonne nouvelle) au croyant pour le rendre heureux et le soutenir.

Elle se manifeste d’une manière calme et n’effraye pas le dormeur qui voit ce qui le réjouit et les choses qu’il aime. Il voit par exemple qu’il entre au Paradis, qu’il est avec des gens bienfaisants, etc. la rou’ya véridique peut aussi avertir contre un danger.

Que doit-on faire lorsque l’on a une rou’yâ (vision) bienfaisante ?

Le prophète [ﷺ] nous a appris l’attitude à adopter lorsque l’on a une rou’yâ bienfaisante. Ceci se résume dans les points suivants :

1 – Remercier Allah et faire Sa louange pour cette immense grâce et dire « Al hamdou  li-l-lâh[1] ».

2 – S’en réjouir et attendre de la part de son Seigneur beaucoup de bien.

3  – Ne la raconter qu’à une personne qu’on aime. Car celui qui ne nous aime pas peut être jaloux, nous fera du mal et s’efforcera de nous priver de cette grâce promise. On ne doit pas aussi la raconter à une personne ignorante. Il faut la raconter à celui qui connaît l’interprétation des rou’yâ afin qu’elle soit interprétée correctement.

Il faut savoir que beaucoup de rou’yâ bienfaisantes sont très claires et n’ont pas besoin d’être interprétées. Aussi il fait savoir que si Allah accorde une grâce à quelqu’un, cette grâce lui parviendra même si tous ceux qui se trouvent dans les Cieux et la terre s’efforceront de l’empêcher. Allah élevé soit-Il dit : (S : 35/A : 2) (Personne ne peut arrêter une miséricorde qu’Allah accorde aux hommes). Or, vu que la rou’yâ bienfaisante est une des plus grandes grâces d’Allah, qui annonce la venue de grandes faveurs futures de la part d’Allah, le croyant doit être certain qu’Allah lui fera comprendre son sens directement ou par l’intermédiaire de quelqu’un et qu’Il l’accomplira au moment de sa réalisation.

Qui interprète les rou’yâ ?

L’interprétation des rou’yâ est une inspiration qu’Allah accorde à celui qui Il veut. Seulement celui qui interprète les rou’yâ doit méditer le Coran, les paroles du Prophète [ﷺ]et les indices qui orientent son interprétation. Il se sert aussi des livres qui traitent de ce sujet (comme celui d’Ibn Sîrîn) mais ne doit pas compter uniquement sur eux, car la rou’yâ diffère selon la personne et selon son état. Deux personnes peuvent avoir la même rou’yâ et son interprétation sera différente selon la différence qui existe entre eux.

Comment faire une rou’yâ bienfaisante et véridique ?

Le Prophète [ﷺ]a dit : « Celui dont les rou’yâ (visions) sont les plus véridiques est celui dont les paroles sont les plus véridiques. » Ceci prouve que celui dont les paroles sont véridiques, qui est bienfaisant dans ses actes et qui suit le droit chemin aura l’avantage d’avoir des rou’yâ véridiques, qui se réaliseront certainement et lui apporteront le plus grand bien. Il faut, donc, s’efforcer d’être sincère et de dire la vérité, afin d’avoir des rou’yâ véridiques.

Conclusion :

La rou’yâ –  bienfaisante qui provient d’Allah ou attristante qui provient du Chaytân-  est à l’image de la vie réelle lors de l’éveil de l’homme. S’il est croyant et véridique, il fera des rou’yâ véridiques qui le rendront heureux, le soutiendront et lui annonceront le bonheur futur qui l’attend dans les deux vies. Les quelques rou’yâ du Chaytân qu’il aura ne lui feront aucun mal, car il appliquera ce que le Prophète[ﷺ] lui a prescrit de faire. Tandis que celui qui est loin de la croyance ou de la droiture sera tourmenté dans son sommeil et sera victime du Chaytân qui se jouera de lui et l’égarera tout comme il le fait continuellement avec lui lors de son éveil.

Allah est le plus Savant.

[1] Louange à Allah.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *