Dans le cadre d’un projet national de généralisation de la protection social, le Maroc souhaite ouvrir ses portes aux médecins étrangers.
Le pays fait face à un défi de taille : donner l’accès aux soins à 22 millions de personnes n’ayant pas d’assurance maladie. En contrepartie le royaume fait malheureusement état un déficit important de praticiens qui pourraient faire face à cette situation urgente.
Cet appel aux médecins étrangers a été lancé par Mohamed Benchaaboun, actuel Ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration du Royaume du Maroc dans un discours prononcé au Palais royal de Fès ce 14 avril 2021, dans le cadre du lancement du projet de généralisation de la protection sociale.
Les problèmes rencontrés sont multiples :
-Un déficit de médecins qualifiés ;
-De multiples départs à la retraites enregistrés ;
-L’émigration des cerveaux avec 8000 médecins nés au Maroc qui exercent à l’étranger ;
-Une répartition inégale du personnel médical sur le territoire.
Le royaume a essayé de former chaque année 3300 nouveaux médecins mais il n’a pas atteint ses objectifs ces dernières années. En 2007, 1715 avaient été formés et grâce aux réformes ce chiffre a pu augmenter à 2 282. Mais malgré ces efforts il y a toujours un retard important par rapport aux besoins relatifs aux objectifs cités précédemment.
Le Maroc aurait plus généralement un déficit dans le secteur de la santé de 97 161 personnes, dont 32 387 médecins et 64774 infirmiers et techniciens.
C’est dans ce contexte que le Maroc a décidé d’appeler et faciliter les médecins étrangers à venir exercer dans le royaume, tout comme il a appelé les établissements internationaux de santé à travailler et à investir au Maroc.
Cependant le problème des déserts médicaux est loin d’être réglé car beaucoup de médecins ne souhaitent pas exercer leur métier dans des zones reculées du Maroc. Pour pallier à ce problème la province de Tata par exemple a créer un partenariat avec l’Ordre national des médecins du Sénégal afin de faire venir des médecins sénégalais qualifiés afin de faire face à une crise majeure alors qu’elle ne disposait à l’époque que de 8 médecins marocains pour 120.000 habitants.
Nous espérons que toutes ces mesures permettront aux musulmans du Maroc de bénéficier de médecins de qualités en nombre suffisant inchaAllah.