C’était il y a un an, plus précisément le 22 février 2019. Une date qui marque le déclenchement du Hirak, mouvement de protestation contre le cinquième mandat du président déchu Bouteflika.
Six semaines de manifestations massives qui ont contraint le haut commandement de l’armée, pilier du régime, à exiger et à déclencher la démission du Président Bouteflika, au pouvoir depuis deux décennies en Algérie.
Un mouvement contestataire mais pacifique
Les drapeaux verts, rouges, et blancs s’agitaient sous une horde de femmes et d’hommes déterminés. Les pancartes et les slogans synonymes de contestation ont donné naissance à une vague d’espoir. Le Hirak en tant que mouvement contestataire mais pacifique a occupé toute l’Algérie depuis ce 22 février 2019.
53 vendredis consécutifs de manifestations
Des dizaines de milliers de personnes étaient dans les rues, ce vendredi 21 février 2020, à Alger, un an après la première manifestation contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika qui marqua le début du Hirak.
Des revendications politiques, économiques et sociales
Près de la Grande Poste, lieu de regroupement historique des rassemblements, un dispositif policier idem a celui constaté les vendredis, jours de manifestation hebdomadaire dans la capitale algérienne, a été déployé.
Le « Hirak », exige une véritable « rupture avec les institutions actuelles » et refuse que le processus soit confié au pouvoir en place.
Une nouvelle élection présidentielle qui n’a pas convaincu
Il n’a cependant pas pu empêcher l’organisation d’une présidentielle en décembre qui a fait l’objet de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, ancien fidèle d’Abdelaziz Bouteflika, malgré une abstention record (plus de 60%). Une élection aux allures de façade démocratique.
Un mouvement qui après un an d’existence reste sans leader, mais qui ne l’empêche de suivre son bout de chemin et continuer à dénoncer le système sociopolitique tenu par les dirigeants en place, qui définitivement ne représente pas le peuple algérien.
« La fête, on la fera quand on sera indépendants »
Malgré les airs de festivité lors de cette journée qui a ponctué les « 1 an de mobilisation », nombreux sont ceux qui estiment que la fête se fera une fois que le pays et son peuple auront acquis une réelle indépendance.
Affaire à suivre …