Laylat-Al-Qadr, la nuit qui vaut plus de 83 années d’adoration
Chaque année, les musulmans du monde attendent avec impatience l’arrivée des dix derniers jours du mois de Ramadan pour célébrer Laylat-Al-Qadr, la nuit du destin, “La nuit de la Destinée vaut plus que mille mois réunis !” (Coran 97/3).
Le Ramadan est une période de discipline spirituelle et de purification. Il est l’un des événements majeurs de la vie de tout musulman. Le rythme et les habitudes changent, la nourriture et les humeurs aussi, il est également marqué par des traditions locales autant que des rituels sacrés.
La 27ème nuit a un impact spécial sur l’âme des tunisiens: elle est sacrée et différente des autres nuits du mois béni.
Cette nuit où les Tunisiens se rassemblent entre coutumes et cultes, ils lisent Coran, prière, charité ,échangeant des salutations et des prières jusqu’à l’aube.
La richesse et la diversité culturelles des pays musulmans rendent la célébration totalement différente et unique d’un pays à l’autre.
Dans les régions tunisiennes, en plus des cérémonies de fiançailles et de circoncision que presque tous les Tunisiens tiennent à tenir pendant la nuit bénie.
Fêtes d’engagement
La cérémonie des fiançailles n’est pas une occasion éphémère en Tunisie. Les gens y attachent de l’importance. La nuit du 27 Ramadan est célébrée dans une nuit précieuse. La plupart des familles tunisiennes célèbrent un mariage et la famille rend visite à la jeune fille pour la première fois pour voir la future mariée de leur fils.
Les parents qui cherchait une mariée pour leur fils, sont attendus par la famille de la fille concernée. Cette nuit est appelée « la nuit des connaissances » puisque les deux familles se reconnaissent et que le discours de la jeune fille est prononcé en même temps.
Après l’échange de vues et l’introduction du goût de la cuisine tunisienne spécialement préparée pour honorer les invités, le père de l’époux commence à parler du motif de la visite, en prononçant la phrase célèbre chez les Tunisiens « Jenakm Khatibin souhaitant établir l’équilibre et les ratios ».
Le père de la mariée répond avec acceptation: la famille du marié retourne à la maison pour se préparer à la nuit de la lecture de la sourate (Alfatiha), comme on l’appelle en Tunisie.
La mère de la mariée pétrit le henné, le distribue aux invités en le mettant sous forme de cercles au centre de la paume de leurs mains, puis toute la congrégation récite l’ouverture du livre avec le du’aa ‘aux deux khutbahs.
Le fiancé met une bague dorée au doigt de sa fiancée et danse ensemble à côté des deux familles dans une fête où les couleurs du chant, de la danse sont mélangées avant de distribuer le gâte et mettre fin à la cérémonie du mariage.