La visite en Espagne de la jeune icône de la résistance Palestinienne, Ahed Tamimi a suscité de vives critiques des responsables israéliens ce samedi. Avant d’être invitée au stade du club de football espagnol du Real Madrid, l’adolescente a participé à différents événements sociaux et politiques avec sa famille dans le cadre de sa tournée internationale où elle a été chaleureusement accueillie.
Selon le journal espagnol Marca, la jeune fille âgée de 17 ans a reçu des mains du directeur des relations institutionnelles du Real Madrid, Emilio Butragueno, un maillot à son nom.
Il n’en fallait pas plus pour attirer les foudres de certains responsables israéliens, dont l’ambassadeur de l’état hébreu en Espagne, Daniel Kutner qui s’est fendu pour l’occasion d’un tweet désapprobateur :
« Ahed Tamimi ne combat pas pour la paix, elle défend la violence et la terreur. Les institutions qui l’ont reçue et célébrée encouragent indirectement l’agression et non le dialogue et l’entente dont nous avons besoin. Je ne vais pas au Bernabeu aujourd’hui », a-t-il dénoncé avec véhémence.
Même écho du côté d’Emmanuel Nachshon, le porte-parole du ministre israélien des Affaires étrangères, pour qui l’accueil réservé à celle qu’il considère comme « une terroriste incitant à la haine et la violence » est qualifié de « honteux ».
Le club merengue avait pourtant choisi la discrétion en ne révélant pas sur les réseaux sociaux, l’invitation faite à la jeune Palestinienne.
La jeune militante, aussi appelée la « Rosa Parks Palestinienne » milite depuis sa tendre enfance contre la colonisation de son pays. Elle et sa famille s’opposent depuis des années à l’occupation israélienne.
Rappelons que le 15 décembre 2017, Ahed manifeste avec sa famille contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’état hébreu. Après que son cousin ait reçu une balle dans la tête, Ahed est arrêtée, pour avoir giflé des soldats qui s’étaient introduis dans la cour de sa maison.
La vidéo la montrant aux prises avec les soldats sionistes est devenue virale. Quelques jours plus tard, elle sera condamnée à huit mois de prison. Une condamnation disproportionnée par rapport aux faits, mais qui constitue pour les autorités israéliennes une tentative flagrante d’intimider quiconque ose s’opposer à l’occupation israélienne.