La Turquie s’engage à préparer des rapports annuels sur la montée de l’islamophobie

La Turquie préparera des rapports annuels sur l’islamophobie dans ses efforts continus pour lutter contre la haine anti-musulmane. Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a annoncé hier l’engagement d’Ankara lors d’un discours au septième congrès du Parti de la justice et du développement (AK Party) au pouvoir dans la province d’Antalya.

Cavusoglu aurait déclaré que jusqu’à aujourd’hui, l’Union européenne et les États-Unis ont publié des rapports sur la Turquie et d’autres pays, mais qu’à partir de maintenant, la Turquie produira également ses propres rapports « pour le bien de l’humanité »,

Déclarant que la Turquie s’intéressera davantage à la surveillance de l’islamophobie, Cavusoglu a poursuivi en disant qu’Ankara ne jouera plus le jeu selon les règles des autres dans les questions qui la concernent. « La diplomatie est toujours notre priorité, mais nous enseignons aussi à ceux qui ne croient pas en la diplomatie à revenir à la raison. »

L’annonce d’hier fait suite à la montée du racisme anti-musulman en Europe et à une dispute amère entre Emmanuel Macron et le président turc Recep Tayyip Erdogan à la suite de la déclaration profondément controversée du président français à la fin de l’année dernière sur ce qu’il a appelé le « séparatisme musulman » et affirmant que « l’Islam est en crise ».

Ce discours du président français a suscité l’indignation du monde musulman. Les marchandises françaises ont été boycottées dans un certain nombre de pays, tandis que des groupes de défense des droits de l’homme ont accusé Emmanuel Macron d’utiliser un langage « diviseur » et d’opter pour des politiques à l’égard des Arabes et des musulmans qui étaient en ligne avec l’extrême droite, qui appellent à la fermeture des mosquées et à l’imposition de contrôles stricts aux musulmans. La Turquie a également accusé Macron « d’encourager l’islamophobie ».

« Faire de l’islam et des musulmans le bouc émissaire des échecs de la République française est loin d’être une politique rationnelle », a écrit le porte-parole présidentiel d’Ankara, Ibrahim Kalin, sur Twitter en octobre. Et le président Erdogan a été l’un des rares dirigeants musulmans à dénoncer ouvertement les propos d’Emmanuel Macron après son discours.

En 2019, la Turquie, le Pakistan et la Malaisie ont convenu de lutter conjointement contre la tendance mondiale croissante de l’islamophobie, principalement en Occident. L’accord a été conclu lors d’une réunion trilatérale en marge de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, a déclaré le bureau du Premier ministre pakistanais dans un communiqué.

 

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By Younes

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