Par : Tamime Khemmar

Quelle belle grâce nous est accordée par Allah lorsqu’Il nous permet d’accomplir la coumrah.

Cette grâce est encore plus belle et plus joyeuse lorsque nos enfants nous accompagnent.

En effet, en plus de la joie de les voir présents à nos côtés, nous sommes pleins d’espérance de les voir profiter de la bénédiction de ce lieu si particulier et de ce grand culte qu’est la coumrah.

Néanmoins, il y a certains points qu’il faut connaitre, concernant l’accomplissement de la coumrah par les enfants en bas âge.

 

Que signifie l’âge de discernement ?

C’est l’âge à partir duquel l’enfant commence à comprendre le discours qui lui est adressé.

L’âge de discernement (tamyîz) pour la majorité des enfants est lorsqu’ils atteignent sept ans. Seulement cela peut arriver avant, à cinq ou six ans et plus arriver plus tard, à huit ou neuf ans.

Si le garçon et la fille sont au-dessous de l’âge du discernement 

Si le garçon est au-dessous de l’âge du discernement, son tuteur fait à sa place la niyya (l’intention) de l’ihrâm, lui enlève tout vêtement cousu, lui fait porter l’habit de l’ihrâm et prononce la talbiyah à sa place.

Le garçon devient alors mouhrim et doit être empêché de faire ce qui est interdit pour l’homme adulte.

La même chose doit être faite pour la fille qui est au-dessous de l’âge de discernement ; Son tuteur fait la niyya de l’ihrâm et prononce la talbiya à sa place.

Elle devient ainsi mouhrima (en état d’ihrâm) et doit être empêchée de faire ce qui est interdit pour la femme adulte.

Ils doivent tous deux avoir les vêtements et le corps purifiés lors du tawâf (les circumambulations), car le tawâf ressemble à la salât pour laquelle la purification est une condition nécessaire pour la validité.

Si le garçon et la fille sont en âge de discerner 

Si le garçon et la fille sont en âge de discerner ; ils effectuent leur ihrâm avec l’autorisation de leur tuteur, et accomplissent lors de l’ihrâm ce qu’accomplit l’adulte tel que le ghousl (grandes ablutions), se parfumer et autres.

Leur tuteur est celui qui se charge de leurs affaires et s’occupe d’eux, qu’il soit leur père, leur mère ou quelqu’un d’autre.

Leur tuteur fait à leur place ce qu’ils ne peuvent pas faire, mais ils doivent faire ce qui reste tel que le tawâf  et le sacyy (la course entre AsSafâ et Al-Marwa).

Mais s’ils sont incapables de faire le tawâf et le sacyy ; ils les font en étant portés par quelqu’un.

L’idéal pour celui qui les porte est de ne pas s’associer avec eux dans le même tawâf et le même sacye ; il fait tout d’abord la niyya (l’intention) de faire le tawâf et le sacyy uniquement pour eux, puis fait son tawâf et son sacyy séparément.

Néanmoins, si celui qui porte l’enfant fait la niyya de faire le tawâf pour lui et pour celui qu’il porte, ainsi que le sacyy, cela lui suffira selon le plus juste des deux avis juridiques.

On doit ordonner au garçon et à la fille qui discernent de se purifier du hadath[1] (état de non-purification) et de la saleté avant d’entamer le tawâf tout comme le mouhrim adulte.

Il ne faut veiller à ce que nos enfants ne ratent pas cette grande occasion

L’ihrâm pour le petit garçon et la petite fille, qui accompagnent leur tuteur, n’est pas obligatoire pour lui, car c’est une surérogation.

S’il fait cela, il sera récompensé et s’il ne le fait pas, rien ne lui sera reproché.

Seulement, celui qui cherche à gagner le plus d’œuvres bienfaisantes ne laisse point lui échapper ce profit et ce gain, et l’enfant sera le premier à en profiter car, il grandira aimant ce culte.

Puis, de toutes les manières, ses enfants l’accompagneront toujours, soit étant mouhrimine (en état d’ihrâm) ou pas.

Lors de notre coumrah, nos enfants seront toujours en notre compagnie, qu’ils accomplissent ce culte ou pas.

Pourquoi alors ne pas leur faire profiter de ce culte, au lieu de chercher à les occuper par des jeux futiles ou chercher quelqu’un pour les garder ?

Mon frère, ma sœur prend ton fils et ta fille dans tes bras et invoque Allah, soubhânah, pour eux au pied de la Kacbah et demande pour eux les plus grandes grâces, dans la vie d’ici-bas et dans la dernière vie.

Fais-leur boire l’eau de zamzam, invoque pour eux et espère que cette coumrah leur fera gagner un regard miséricordieux d’Allah qui leur garantira de bonheur éternel.

Sache surtout que cela restera profondément ancré dans leur mémoire et que même s’ils oublieront, lorsqu’ils grandiront, les détails de leur coumrah ils n’oublieront jamais qu’ils l’ont accomplie avec toi.

Notes de l’auteur : 

[1] Par le woudhoû’ (les petites ablutions)

 

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