La libération de Salah Hamouri a été une nouvelle fois reportée

L’état hébreu dispose de ses propres lois et règles et ne s’inquiète pas outre mesure de choquer la communauté internationale lorsqu’il enfreint les droits humains les plus élémentaires.

Un comportement qui explique la situation de milliers de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes depuis de nombreuses années sans possibilité d’en sortir pour la bonne raison que la grande majorité d’entre eux n’a été ni inculpée ni jugée.

A l’image de l’avocat franco-Palestinien, Salah Hamouri. Celui-ci a été arrêté il y a six mois et jeté en prison pour la seconde fois sans que lui ou ses avocats ne soient informés des charges retenues contre lui.

Annoncée pour le 28 février, sa libération a été reportée aux calendes grecques par le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman.

Ce dernier a signé un nouvel ordre de détention administrative de quatre mois et ceci bien que le président français Emmanuel Macron soit intervenu personnellement pour demander la libération du franco-Palestinien auprès du Premier ministre Netenyahou le 10 décembre dernier.

Ceci prouve l’obsession du régime sioniste de n’en faire qu’à sa tête sans craindre les retombées politiques de ses actes.

Des milliers de concitoyens, 1600 élus, des dizaines de conseils municipaux et de municipalités ont voté ou signé des résolutions demandant la libération immédiate de Hamouri.

Après plusieurs mois de silence, le Quai d’Orsay est sorti de sa réserve pour dénoncer « l’utilisation abusive et systématique de la détention administrative » par l’état hébreu.

Une prise de position officialisée par une déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay, Agnès Romatet-Espagne à l’attention du gouvernement israélien :

« Nous demandons que l’ensemble des droits de Salah Hamouri soient bien respectés et espérons sa libération. Nous demandons aussi que sa famille puisse lui rendre visite ».

Le ministère des Affaires étrangères s’est dit « préoccupé » par le sort de Salah Hamouri, et s’étonne de n’avoir reçu aucune indication sur les éventuelles charges retenues contre l’avocat.

« La France rappelle que l’utilisation abusive et systématique de la détention administrative porte atteinte au droit à un procès équitable et aux droits de la défense », a insisté Agnès Romatet-Espagne.

La France a fait libérer plusieurs de nos ressortissants détenus à l’étranger, pourquoi a-t-elle tant de difficulté à obtenir gain de cause lorsqu’il s’agit de l’état hébreu ?

By Younes