Il est largement admis dans la culture moderne que nous devrions prendre trois repas par jour : le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Les nutritionnistes recommandent même parfois d’ajouter deux collations (une le matin et l’autre l’après-midi) pour aider à contrôler l’appétit.

Fait intéressant, l’habitude de manger trois repas par jour est un phénomène en réalité  récent. Les anciens Romains n’avaient qu’un seul repas qu’ils prenaient généralement vers quatre heures de l’après-midi, et ils pensaient qu’il était malsain de manger plus d’une fois par jour. Ce que les Romains mangeaient le matin et à midi était très léger et rapide [1]. Plus tard, les règles dans les monastères ont influencé le comportement des gens en ce qui concerne la nourriture et les boissons.

Pendant la révolution industrielle, le petit-déjeuner a pris de l’importance ; les travailleurs avaient besoin de nourriture avant de travailler. Et le dîner ne devint populaire – du moins dans sa forme actuelle – que quand la prévalence de l’éclairage artificiel permis de manger après le crépuscule et avant l’aube [2]. La compréhension du l’idée que manger trois repas par jour est un choix sain découle d’une combinaison de croyances, de culture et d’études épidémiologiques précoces [3].

Certaines études suggèrent que le fait d’avoir une alimentation régulière a un impact positif sur la santé, quelle que soit la fréquence des repas. D’autre part, dans une étude récente et complète de Kahleova et al., qui a étudié 50660 membres adultes d’églises aux États-Unis et au Canada, il a été constaté que manger un ou deux repas par jour entraînait un poids inférieur par rapport à trois repas, et également un indice de masse corporelle (IMC) relativement plus bas, qui est devenu encore plus bas avec l’allongement des jeûnes nocturnes [4]. Les auteurs déclarent que les effets positifs d’un tel régime sont causés par une combinaison de timing, de fréquence des repas et de jeûne pendant la nuit, ainsi que par des repas moins fréquents associés à un timing précis. Ces résultats indiquent qu’il vaut mieux manger un ou deux repas par jour qu’en manger trois ou plus.

 

L’exemple du prophète

Les recommandations et les comportements du prophète Mohammed ﷺ, soutiennent les études médicales modernes dans le domaine de la nutrition, ou plutôt l’inverse, comme dans beaucoup d’autres domaines. Il n’aurait pas mangé plus de deux repas par jour et se serait assuré que l’un des repas soit composé d’aliments légers (tels que des dattes). Le Prophète a recommandé que le dîner soit mangé, même s’il ne s’agissait que d’un petit repas. «N’abandonnez pas le dîner, même s’il ne s’agit que d’une poignée de dattes, car l’abandonner rend faible» (Sunan Ibn Majah).

Il a défini le dîner comme étant le deuxième et dernier repas de la journée, et qu’il devrait être mangé après le crépuscule ou immédiatement après la prière du soir.

Allah dit dans le coran :
« Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il n’aime pas ceux qui commettent des excès”. (Sourate 7, Al-A`râf, verset 31)

Et nous n’avons clairement pas suivi ce conseil, car de nos jours, l’obésité est une épidémie qui sévit dans le monde et sa prévalence a presque doublé dans plus de 70 pays depuis 1980. En 2015, 107,7 millions d’enfants et 603,7 millions d’adultes étaient obèses [5]. Soixante-quinze pour cent de la population mondiale est en surpoids. L’obésité, avec la dyslipidémie et l’hypertension, est l’un des principaux facteurs des maladies cardiovasculaires. Des études ont montré que l’exercice, ainsi que le moment et la fréquence des repas, sont plutôt efficaces pour contrôler le poids [6].

Quant aux quantités à consommer, le Prophète ﷺ a dit: «L’homme n’a jamais rempli un récipient plus mauvais que le ventre.Il suffit au fils d’Adam de quelques bouchées afin qu’il tienne son dos droit et s’il ne peut se contenter de cela alors le tiers pour la nourriture, le tiers pour sa boisson et le tiers pour sa respiration. »
(Rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan)

Tout au long de sa vie de 63 ans, le prophète n’a jamais quitté la table l’estomac plein ni mangé avant d’avoir faim; il a recommandé que la nourriture ne soit pas avalée sans mâcher, une pratique qu’il a gardé. En refusant de s’asseoir à des tables où il y avait plusieurs types de nourriture, notre Prophète était parfois incapable de trouver quoi que ce soit à manger. Il n’y a pas non plus d’informations indiquant que notre prophète ait déjeuné.

L’insistance du Prophète de moins consommer est très sage. Non seulement le fait de manger moins de repas entraîne une diminution de l’incidence de l’obésité ; et s’il comprend une réduction de l’apport en glucides, il peut également entraîner une diminution des taux de cholestérol total et LDL (mauvais) [7]. Concernant la fréquence et le moment des repas, il est essentiel que les repas soient réguliers. En général, les personnes qui prennent un petit déjeuner ont tendance à courir un risque moins élevé de gain de poids que ceux qui ne le prennent pas et un risque significativement plus faible de maladie cardiaque [4].

Les études contemporaines indiquent que le contenu alimentaire a autant d’impact sur les lipides sanguins et l’insuline que la fréquence des repas. Bien que nous ne puissions pas expliquer pleinement les effets d’un seul facteur sur la santé physique, nous sommes à peu près sûrs que la fréquence des repas est étroitement liée au moment des repas et au type d’aliments consommés.

La principale exigence du Prophète en matière de nourriture était qu’elle soit Halal et pure, ainsi que bénéfique pour le corps. Ses deux repas comprenaient le petit-déjeuner et le dîner, comme le recommande la médecine moderne. En un mot, la quantité de consommation et l’étiquette alimentaire recommandées par notre Prophète allouent «un tiers de l’estomac pour la nourriture, un tiers pour la boisson et un tiers pour l’air» et terminer les repas avant d’être plein. Plus le temps passe, plus la science se rend compte qu’il s’agit de très bons conseils.

References

  1. Flandrin, J.-L.; Montanari, M. Storia dell’alimentazione; Laterza: Bari, Italy, 2003. 2.Affinita, A.; Catalani, L.; Cecchetto, G.; De Lorenzo, G.; Dilillo, D.; Donegani, G.; Fransos, L.; Lucidi, F.; Mameli, C.; Manna, E.; et al. Breakfast: A multidisciplinary approach. Ital. J. Pediatr. 2013, 39, 44.
  2. Potter, C.; Griggs, R.L.; Brunstrom, J.M.; Rogers, P.J. Breaking the fast: Meal patterns and beliefs about healthy eating style are associated with adherence to intermittent fasting diets. Appetite 2018, 133, 32–39.
  3. Kahleova, H.; Lloren, J.I.; Mashchak, A.; Hill, M.; Fraser, G.E. Meal frequency and timing are associated with changes in body mass index in adventist health study 2. J. Nutr. 2017, 147, 1722–1728
  4. Collaborators, G.B.D.O.; Afshin, A.; Forouzanfar, M.H.; Reitsma, M.B.; Sur, P.; Estep, K.; Lee, A.; Marczak, L.; Mokdad, A.H.; Moradi-Lakeh, M.; et al. Health effects of overweight and obesity in 195 countries over 25 years. N. Engl. J. Med. 2017, 377, 13–27.
  5. Paoli, A.; Moro, T.; Marcolin, G.; Neri, M.; Bianco, A.; Palma, A.; Grimaldi, K. High-intensity interval resistance training (hirt) influences resting energy expenditure and respiratory ratio in non-dieting individuals. J. Transl. Med. 2012, 10, 237.
  6. McGrath, S.A.; Gibney, M.J. The effects of altered frequency of eating on plasma lipids in free-living healthy males on normal self-selected diets. Eur. J. Clin. Nutr. 1994, 48, 402–407.

 

Traduit de l’anglais depuis : source

Dans cet article, il est rapporté que de plus en plus de nutritionnistes suggèrent que l’habitude de manger trois fois par jour n’est finalement pas si bonne pour le corps humain.

By Younes

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