Les autorités égyptiennes ont entamé la construction d’une « zone tampon de sécurité » entourée de hauts murs pour accueillir les Palestiniens de Gaza en cas d’exode massif.
Cette nouvelle intervient alors que les Palestiniens de Rafah ont filmé la construction de murs à la frontière ces dernières semaines.
Deux entrepreneurs locaux ont déclaré que les travaux de construction avaient été attribués à des entreprises locales qui sont la propriété de l’homme d’affaires Ibrahim Al-Arjani , proche du régime de Sissi.
Au poste-frontière de Rafah, Arjani tire également profit de l’extorsion de fonds à l’encontre des gazaouis.
Ibrahim al-Arjani dirige une milice armée dans le Sinaï qu’il a mise au service de la politique sécuritaire du pouvoir égyptien. Ce proche du clan al-Sissi a étendu les activités de son groupe (Organi).
Le régime Sissi et son appareil de renseignement détiennent une participation majoritaire dans le groupe Organi, qui comprend la société Hala qui tire profit du passage de Rafah.
Le projet vise à créer une zone entourée de murs de 7 mètres de haut, après avoir déblayé les décombres des maisons des bédouins résidents qui ont été détruites pendant la soi-disant « guerre contre le terrorisme », dont Arjani a également supervisé de manière significative les opérations.
En fait, les mercenaires d’Al-Arjani, la milice des « Chevaliers de Haitham », supervisent étroitement la sécurité dans la zone de construction.
Le projet devrait être réalisé dans un délai de dix jours, les travaux étant réalisés sous la supervision de l’autorité d’ingénierie des forces armées égyptiennes et en présence d’un important dispositif de sécurité.
Le chercheur Mohannad Sabri a noté : « Ce sont des indications sérieuses selon lesquelles l’Égypte pourrait se préparer à accepter et autoriser le déplacement de la population de Gaza vers le Sinaï, en coordination avec « Israël » et les États-Unis ».
Tout le contraire des fameuses déclarations clownesques de Sissi avec ses soi-disant « lignes rouges ».