Julien Odoul condamné par la justice pour atteinte à la présomption d’innocence

Julien Odoul, un élu au Rassemblement National de Marine Le Pen, et président RN au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté a été condamné à 10.000 euros d’amende, dont 8000 euros de dommages et intérêts, par un juge des référés de Paris pour « atteinte à la présomption d’innocence ».

Pour rappel des faits, à l’époque de nombreuses manifestations avaient eu lieu en France, avec la participation de mouvements féministes, pour dénoncer la nomination de Gérald Darmanin au poste de Ministre de l’Intérieur alors qu’il était visé par une plainte pour viol. Julien Odoul s’était exprimé à ce propos sur LCI en juillet dernier en affirmant : « Ces pseudos-féministes ne diront jamais rien contre Tariq Ramadan le violeur ».

Or, l’islamologue Tariq Ramadan était certes à l’époque en détention provisoire, et mis en examen pour viol, mais la justice n’avait jamais rendu de verdict de culpabilité quant à un quelconque viol.

Tariq Ramadan avait alors porté plainte contre l’élu RN. Le juge des référés a estimé qu’il y avait « préjudice moral » car cette atteinte avait été « commise par un homme politique, élu aux niveaux régional et municipal » et avait « nécessairement eu un certain écho durant le temps de sa diffusion » en finissant donc par condamner Julien Odoul à cette amende.

Les avocats de Mr. Ramadan avaient prévenu qu’ils poursuivraient toutes personnes qui bafoueraient la présomption d’innocence de leur client.

De plus, il déclarait en 2019 sur son Twitter :

Cette condamnation est positive car elle met en garde ceux qui souhaiteraient calomnier qui que ce soit en France. De plus, la présomption d’innocence est une valeur universelle, et même les criminels dont on ne doute pas la culpabilité officieusement méritent un procès équitable, une enquête approfondie, et une décision de justice avant que qui que ce soit puisse s’exprimer publiquement quant à leur culpabilité.

Cet élu, n’en est pas à son premier outrage puisque l’année dernière, il avait également crée la polémique après avoir exigé qu’une mère voilée enlève son hijab, en pleine séance plénière au Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, alors qu’elle accompagnait des écoliers. L’un des enfants avait fondu en larmes, ce qui n’avait pas eu l’air d’émouvoir Mr. Odoul qui avait fini par quitter la séance et avait assumé par la suite ce comportement inadmissible.

 

By Younes

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