Israël : discrimination à l’emploi à cause du hijab

Cela fait des années qu’Israël manque terriblement de professeurs de langue arabe, particulièrement dans la ville de Eilat, à l’extrême sud du pays. Malgré cela, les établissements se permettent de refuser les enseignantes portant le hijab. Une discrimination à l’emploi maladroitement dissimulée.

Suite à cette pénurie de professeurs, le ministère de l’éducation Nationale a mis en place une administration chargée de recruter des enseignants d’arabe, car ces derniers se font rares dans la ville. Ainsi, une importante recherche d’enseignants d’arabe en vue d’embaucher en urgence a été mise en place. Une enseignante s’est donc proposée à cette administration mais s’est finalement faite rejeter.

En effet, cette enseignante musulmane affirme que malgré le manque d’enseignants d’arabe, elle a été refusée à plusieurs reprises depuis trois ans et ce, alors qu’elle a les qualifications nécessaires pour cet emploi. Ce refus d’embaucher la sœur est tout simplement dû au fait qu’elle porte la hijab.

L’enseignante raconte qu’elle a été contactée par l’administration chargée de rechercher les professeurs d’arabe, afin de faire part de ses expériences et de ses qualifications. Les responsables de l’administration lui ont fait savoir qu’elle était à la hauteur des attentes et qu’il y avait de nombreux postes vacants car la ville est en pénurie de professeurs d’arabe. La femme a donc été appelée afin d’enseigner dans un établissement non religieux. Or, dès lors qu’elle a précisé qu’elle portait le hijab, le secrétaire de l’administration lui a annoncé que les postes n’étaient plus vacants, sans donner d’explication. La sœur n’a même pas eu l’opportunité de passer un entretien.

L’enseignante a donc tenté d’avoir des réponses auprès de l’administration en question, demandant sans cesse s’il y avait un poste vacant et comment il était possible que les postes qui étaient vacants ne le soient plus, en si peu de temps. Mais aucune réponse n’a été accordée à la sœur. Cela dit, d’autres enseignantes, ne portant pas le hijab ont été contactées et embauchées après cet épisode. L’administration leur affirmait alors que la ville manquait toujours cruellement d’enseignants d’Arabe.

C’est ainsi que la femme a eu confirmation qu’elle était belle et bien victime de discrimination et qu’elle a décidé de déposer plainte contre le Ministère de l’éducation Nationale et de la municipalité d’Eilat. Espérons qu’elle aura une issue favorable à sa demande incha Allah.