L’émission de France 2 « un œil sur la planète » dont le sujet était le conflit israélo-palestinien n’a apparemment pas plu à certains membres de la communauté juive. Suite à sa diffusion, la direction de France télévision a du s’expliquer à l’ambassade d’Israël, quand au présentateur du programme il est depuis physiquement menacé.

Des faits qui font honte à Israël

Les téléspectateurs qui ont vu l’émission pourront témoigner du recul pris par les journalistes et présentateurs pour aborder la question, on ne peut ni leur reprocher d’avoir été pro-palestiniens ni d’avoir été pro-israéliens, néanmoins on peut reconnaître quelques clichés.

Le quotidien des deux communautés était filmé, le présentateur – laissant la place aux témoignages des habitants – a choisi de laisser parler les faits et donner la parole aux familles vivant au quotidien l’occupation, la colonisation, l’expatriation, la confiscation de leur terres, de leur ressources, la prison à ciel ouvert… A l’image de cette expulsion violente d’une famille palestinienne, les faits sont cruels pour une personne disposant d’un minimum de cœur et font véritablement honte à Israël.

Une autre partie de l’émission fut consacrer aux lobbys pro-israélien aux États-Unis et sur leur influence sur la politique américaine au Moyen Orient. Quelques jours après la demande officielle de Mahmoud ‘Abbas à l’ONU pour la reconnaissance d’un État Palestinien, on comprend mieux alors pourquoi l’administration d’Obama a indiqué qu’elle déposerait son Véto.

Contestation et menaces, France 2 est sommée de s’excuser

France 2 a rapidement été dépassée par la campagne de diffamation menée à son égard. Patrick Boitet, rédacteur en chef du programme « oeil sur la planète » a reçu plusieurs centaines de mails insultants certains allant jusqu’à le qualifier de « petit nazillon ». Le présentateur l’émission, Étienne Leenhardt a quant à lui fait écho de menaces physiques .

Le syndicat des journalismes craignant des représailles a demandé à France télévisions de protéger ses journalistes face mis en cause par le CRIF. Richard Pasquier son président avait déclaré au lendemain de l’émission que l’équipe qui l’a réalisée «a présenté, d’un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale (…) en distordant les causalités, en ridiculisant l’adversaire, sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationnistes antisémites». La ligue de défense juive s’est faite justice elle même en vandalisant les murs du siège de France télévisions et en y taguant des symboles juifs.

Enfin, les pressions ne s’arrêtent pas là, Rémy Pflimlin directeur des programmes de France Télévisions  et Thierry Thuillier directeur de l’information de la chaine ont du s’expliquer à l’ambassade d’Israël en France. Des intimidations que le Collectif des Musulmans de France (CMF) et l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) ont dénoncé à travers la publication d’un communiqué

Ces tentatives d’intimidations sont inacceptables. Aujourd’hui en France, une chaîne du service public peut être soumise à des tentatives de censure sans que cela suscite l’indignation de la classe politique étrangement silencieuse sur cette atteinte monumentale au droit d’informer.

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Les journalistes dépassés par la polémique pourraient y laisser leur place. Les jours qui suivent nous indiqueront si Israël – après fait bloquer plus d’une centaine de personnes souhaitant se rendre en Palestine dans le cadre d’une visite programmée – a désormais son comité de censure audio-visuelle en France.

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