Islamophobie: Que se passe t-il dans l’éducation nationale ?

Aristide-Briand3

Il y a quelques jours, nous relations l’histoire d’Ahmed, un petit niçois de 8 ans, auditionné pour « apologie d’actes de terrorisme ». Aujourd’hui, c’est à un enfant de 9 ans que nous nous intéressons. Ce dernier a été auditionné dans l’Aisne pour les mêmes motifs. Retour sur les faits.

Auditionné à 9 ans pour « apologie d’actes de terrorisme », le père porte plainte

Alors que les élèves d’une école primaire de l’Aisne effectuait une minute de silence pour les victimes de Charlie Hebdo, cet enfant de neuf ans aurait crié « Allahou akbar ». Le garçon de 9 ans a été entendu à la gendarmerie le 15 janvier pour « apologie d’actes de terrorisme ».

Contre l’enfant, un de ses camarades témoigne et assure l’avoir entendu crier « Allahou akbar, vive le Coran ! » d’après France Soir. C’est alors que la mère du dit « témoin » a signalé l’enfant à la police. Seulement voilà, après que le garçon ait été auditionné, le procureur de Soissons a souligné que les accusations contre l’enfant sont « totalement infondé(e)s » et que par conséquent, l’enquête policière est vaine. En effet, le procureur ajoute qu’aucun autre témoin n’a entendu ces propos lors de la minute de silence. Ainsi, un seul enfant affirme avoir entendu cela, sachant que la minute de silence avait réuni l’ensemble de l’établissement au sein du réfectoire.

Lors de l’audition, le garçon de 9 ans a expliqué aux enquêteurs qu’il ne comprenait pour quelle raison il se trouvait ici. Son père a d’ailleurs déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse et diffamation. L’enfant de 9 ans a en effet été accusé à tort puisque personne ne l’a entendu crier, mis à part un camarade. L’audition passée par les enquêteurs nous interroge donc sur l’éducation nationale et la sécurité qu’elle tente de mettre en place suite aux événements du 7 janvier, au point de prendre au sérieux les accusations d’un seul enfant.

Un professeur de philosophie suspendu pour des « propos déplacés »

Suite à la hantise de « l’apologie d’actes de terrorisme », les poursuites se multiplient quitte à accuser des citoyens à tort. En cette fin de semaine, un professeur de philosophie du lycée Victor-Hugo de Poitiers a été suspendu quatre mois pour cause « d’apologie d’actes de terrorisme ».

L’enseignant a été accusé par les parents d’élèves d’avoir tenu des « propos déplacés pendant la minute de silence ». Le recteur de l’académie de Poitiers s’est confié : « J’ai immédiatement diligenté une enquête. Le professeur a été suspendu. Il fallait l’éloigner de ses élèves. La procédure suit son cours. Le conseil de discipline statuera [le 13 mars] sur la suite de sa carrière ». Bien qu’aucune information n’ait été transmise sur les « propos déplacés », une enquête a été ouverte et le professeur ne peut plus enseigner, du moins durant quelques mois.

L’enseignant lui-même est choqué par les accusations portées contre lui. Il a en effet déclaré : « Je ne sais pas ce qu’on me reproche. Je ne sais pas quel cours, quel débat, est concerné. On m’a juste dit “ce sont des propos qui ont été tenus en classe”. On évoque qu’il y avait eu des plaintes d’élèves et de parents qui sont montées directement au rectorat. Je suis sonné, je m’attendais à tout sauf à ça ». En soutien à ce professeur qui clame son innocence et affirme ne pas comprendre pour quelle raison il est accusé, une page Facebook a été créée. De même, une pétition a été lancée afin de demander la réintégration du professeur de philosophie.

La suite de l’enquête nous révélera davantage de détails sur cette histoire. Quoi qu’il en soit, les tensions dans la sphère scolaire française sont particulièrement vives depuis les attaques du mois de janvier. Les politiques comme les professionnels de l’éducation sont comme dépassés par les événements et semblent avoir des difficultés à gérer les craintes de la population.

By Younes

8 thoughts on “Islamophobie: Que se passe t-il dans l’éducation nationale ?”
  1. salam aleykoum
    Eh bien à ce que je lis il y avait tout intérêt à se taire pendant la minute de silence sous peine de poursuites.
    Quand bien même cet enfant aurait crier « Allahu akbar », et alors? Allah est grand, il a droit de dire sa on est en france dans une démocratie ou la liberté d’expression est reine non ? Ohhh mais j’oubliais, pas pour les musulmans…

  2. salam ahlikoume ! oui même si l’enfant avait dit Allah ou akbar ou est le mal ??? bizar …
    c’est notre devoir de parent ou futur parent de donnée une éducation musulmane a nos enfants inchaAllah

  3. Assalamu alaykum.
    toujours ce deux poids deux mesures. Quand un prof de sport insulte un eleve de djihadiste qu’il avoue, aucune sanction. Mais quand un prof que je presume arabe et musulman tient des propos dont on ne sait rien, la machine punitivd se met en route sans attendre.

  4. Salamu’ waleykum wa rahmatuLlahi wa barrakatuh la liberté d’expression n’est pas pour le/a musulman(e) … qu’Allah facilite la hijra

  5. Assalamou alaykoum wa rahmatou Llah,
    Je trouve le titre de l’article un peu exagéré, il ne faut pas faire d’amalgame de même que l’on ne souhaite pas, en temps que musulmans que l’on nous qualifie tous de terroristes. Je suis enseignant, il faut savoir qu’on avait tous le choix d’assister ou non à la minute de silence et qu’il y a eu, en réalité, très peu d’allusions aux attentats contre charlie hebdo ou autres…
    Je suis musulman je porte la barbe et pas la moindre remarque ne m’a été faite sur ce sujet, il en est de même pour les autres frères qui ont choisit la même profession…

  6. salem aleykoum il faudrait discuter avec l’enfant au lieu de le mettre en justice c juste un enfant blessé par Charlie qui c très mal exprimé inchallah que tout ce passera mieux

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