Najat Vallaud-Belkacem a été claire. Elle souhaite voir la prostitution disparaitre. C’est dans ce but qu’elle souhaite travailler ces prochains mois, même si le parcours est semé d’embûches.
La prostitution n’est pas un délit dans les textes français
Najat Vallaut-Belkacem se lance dans un combat difficile. Officiellement tout le monde est contre la prostitution. Officieusement, c’est une institution à elle seule. Certains prétendent que ces femmes sont les gardiennes des pires déviances, et qu’elles préservent un sombre équilibre. Victimes dans le monde entier, ces femmes ne font que se soumettre aux envies malsaines d’hommes seuls, malheureux, pervers ou matérialistes.
Comment faire interdire en France une activité que certains nomment comme étant le « plus vieux métier du monde » ? Jusqu’à présent, le « débat » se portait surtout sur les « revenus » de ces femmes. Devaient-elles payer des impôts comme chez nos voisins hollandais ? Car aujourd’hui, la prostitution n’est pas un délit en soi, ni le fait de recourir à ce « service ». Depuis 2003, seul le racolage passif sur la voie publique est punit de deux mois d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende. A présent, la ministre des Droits des femmes réaffirme sa volonté de faire interdire la prostitution sur le sol français.
Selon Najat Vallaut-Belkacem, le gouvernement doit « se donner les moyens d’abolir la prostitution ». Après la loi relative au harcèlement sexuel, la ministre s’attaque à un autre mal. Beaucoup plus compliqué à combattre. « La question n’est pas de savoir si nous voulons l’abolir – la réponse est oui – mais de nous donner les moyens de le faire […]. Mon objectif, comme celui du PS, c’est de voir la prostitution disparaître », dit-elle. Elle est consciente que ce combat sera de longue haleine, et semble motivée au lendemain des élections présidentielles. D’après elle, le « position abolitionniste » du parti socialiste est « le fruit d’une réflexion tirant les leçons des insuffisances des dispositifs actuels ».
Les clients de la prostitution non inquiétés ?
Dans les faits, la loi de 2003 punissant le racolage passif est peu appliquée. Pire, les clients de prostitution n’ont absolument rien à craindre. D’après François Hollande, cette loi de 2003 n’aurait comme résultat que d’éloigner les prostituées de l’aide associative dont elles auraient besoin. Concernant la pénalisation de ces clients, il avait expliqué que « la réflexion doit être ouverte », car « disposer librement du corps d’une autre personne » en contre-partie d’un paiement était « dans les textes internationaux, (…) une atteinte aux droits humains ». Najat Vallaud-Belkacem affirme qu’elle et Manuel Valls « ne resteront pas inactifs sur cette question ».
« Pour tirer toutes les conséquences de la résolution de l’Assemblée nationale, nous organiserons une conférence de consensus », a-t-elle ajouté au JDD. La ministre des Droits des femmes compte donc s’appuyer sur une conférence d’experts français et européens pour faire abolir cette décadence responsable de tant de maux.
L’association de santé communautaire pour les personnes prostituées lyonnaise, Cabiria, monte déjà au créneau, et rappelle que ces femmes ont des libertés individuelles inaliénables. Cette association pointe du doigt les limites des politiques abolitionnistes et craignent que cela lutte contre le proxénétisme au dépend des libertés des prostituées. Le maire du 2ème arrondissement de Lyon, Denis Broliquier, affirme quant à lui souhaiter que les pouvoirs publics mettent en place des moyens pour lutter « plus durement » contre les réseaux mafieux et les clients du commerce du sexe. En décembre dernier, le Parlement français a voté à la majorité une résolution pro-abolitionnste. D’après Cabiria, « Une loi de pénalisation des clients renforcerait la clandestinité et la précarité des personnes, ce serait un désastre en terme de santé publique« .
Les méfaits de la prostitution
Ce commerce du sexe est bien évidemment à abolir. Un gouvernement ne peut le protéger, pire, le cautionner indirectement. Les questions sociales et sanitaires sont à prendre en compte sans le moindre doute, l’abolition comportant des risques, des dommages collatéraux. Néanmoins, une société interdisant aux femmes de se couvrir les cheveux au sein des écoles, des crèches, de leur emploi etc. ne peut décemment pas continuer à fermer les yeux sur un tel fléau. Au delà de l’adultère qu’elle engendre, la prostitution est un vecteur important de nombreuses maladies. Les clients, souvent des hommes mariés, peuvent offrir à leurs épouses des virus comme le VIH. Ces femmes subissent le pire des avilissements, alors que nos médias s’attardent sur le statut des femmes en Islam.
Comment un acte d’amour peut-il être transformé et dénué de sentiment, jusqu’à ce que la perversion s’invite et ne quitte plus son hôte ? Comment peut-on faire croire à un homme qu’en payant une femme son corps et son esprit seront ensuite comblés, sereins ? La détresse de ces hommes et de ces femmes sont à prendre en considération, puisque nous vivons au cœur de cette société, malade et matérialiste. Car la prostitution a bien des visages, mais dans nos pays occidentaux, l’on croit que l’argent peut nous offrir une part de bonheur. La femme qui vend son corps devient alors un objet ni plus ni moins, sans visage. Nous faire croire que certaines de ces femmes le vivent bien est peine perdue. Le traumatisme de ces dernières et de leurs clients, bien qu’opposés resteront gravés.
Que Dieu préserve nos maris, nos femmes, nos enfants. Qu’Il purifie les cœurs sincères et nous guide tous dans le droit chemin.
assw
très bel article.
Amine