Israël a décidé de cesser d’importer des produits agricoles de l’Autorité palestinienne, à partir d’aujourd’hui, dimanche 2 février.
La décision a été rendue par le ministre israélien de la Défense, Naftali Bennett.
« Une décision qui a été prise à la lumière de l’échec des efforts répétés du ministère de la Défense afin de résoudre la crise des veaux avec la partie palestinienne, qui a largement affecté les éleveurs de bovins en Israël ».
La mesure a été prise en réponse à la décision de Ramallah de boycotter la viande israélienne.
En effet les Palestiniens se plaignent qu’Israël les force à acheter uniquement et exclusivement aux agriculteurs israéliens, en limitant l’accès à la viande moins coûteuse et importée de l’étranger.
Dans le cadre de ses plans de désengagement économique et commercial d’Israël dans de nombreux secteurs, l’Autorité palestinienne a cessé d’importer des bovins en provenance d’Israël.
Israël a immédiatement réagi en tentant de faire pression sur l’Autorité palestinienne pour revenir sur cette décision, mais en vain.
La consommation annuelle moyenne de viande bovine sur le marché palestinien est d’environ 120 mille veaux, principalement importés par des marchands israéliens. Sachant que 10% seulement proviennent de fermes israéliennes.
Le gouvernement palestinien souhaite importer la viande bovine directement depuis le pays d’origine vers le marché palestinien.
Le gouvernement palestinien a un plan en quatre volets dans lequel il met en œuvre un désengagement économique vis-à-vis d’Israël
Renforcer le produit local, importer directement de l’étranger, boycotter les produits israéliens et développer les services locaux, tels que la santé, par exemple.
Une rupture totale des liens entre Jérusalem et Ramallah pourrait impacter fortement l’économie israélienne
Selon les données du Bureau central palestinien des statistiques, la valeur totale des importations palestiniennes en provenance d’Israël en 2018 s’élevait à environ 3,6 milliards de dollars, soit 55% de la valeur totale des importations.
Des chiffres et des intérêts économiques qui ne sont pas négligeables pour l’économie israélienne …