Le mouvement d’expatriation des jeunes musulmans francophones vers les pays du golfe s’observe depuis plusieurs années déjà. Mais l’ampleur du phénomène s’est nettement accéléré depuis le début de cette année. Des jeunes musulmans, de plus en plus nombreux, franchissent le pas et quittent l’hexagone, lassés par sa morosité économique et sa discrimination latente pour de meilleurs horizons.
Le plus gros contingent de ces expatriés sont les français d’ascendance maghrébine, une double culture qui est encore considérée comme un handicap en France alors qu’elle est vue comme une richesse partout ailleurs. Ce phénomène d’exil de cette jeunesse désemparée par le climat anxiogène en Europe, ne cesse de s’amplifier. Ainsi des associations et organisations ont vu le jour et proposent d’accompagner et de faciliter les démarches des jeunes musulmans tentés par l’expatriation au moyen orient. C’est le cas d’Hégire, association fondée en 2009 par Khaled Boudemagh, ingénieur en informatique installé à Dubaĩ depuis 7 ans, dont le but est :
« l’information et l’entraide des francophones musulmans déjà établis au Moyen-Orient ou qui souhaitent s’y installer »
Le dénominateur commun à ces velléités de départ reste l’espérance de trouver des opportunités de carrière en conformité avec les diplômes et les ambitions professionnelles. Alors qu’un véritable plafond de verre brise l’élan de ces forces vives en France, ils trouvent, sur ces terres du golfe, une reconnaissance de leurs compétences et leur double culture franco-maghrébine est recherchée et appréciée.
« Pour la majeure partie, l’expatriation s’effectue principalement pour des raisons professionnelles. Ce sont des gens qui veulent des responsabilités et un métier qui corresponde à leur niveau d’études » selon Khaled.
La stagnation économique et politique, les faibles perspectives professionnelles et l’explosion de l’islamophobie dans toute l’Europe sont les facteurs clés pour comprendre ce mouvement de départ des jeunes diplômés musulmans. Le constat est à la fois cinglant et pragmatique; pour une grande partie de ces jeunes la seule issue est le départ:
« En France par exemple, et en Europe, il est de plus en plus difficile d’être musulman. On a du mal à trouver du boulot, monter des entreprises, signer des partenariats » rappelle Khaled Boudemagh.
Pour autant, il faut garder à l’esprit que si ces destinations demeurent attrayantes, en termes professionnels et économiques, la concurrence y est très relevée et les salaires ne sont plus aussi mirobolants que par le passé. En ce sens, le projet de départ doit être mûrement réfléchi et minutieusement préparé pour éviter toutes désillusions; le responsable d’Hégire prévient:
« Je connais certaines personnes en France qui ont tout quitté. Elles ont fait des économies et sont venues s’installer, parfois même avec femme et enfants…chose qu’il ne faut vraiment pas faire, ce n’est pas si facile que ça ».
L’expatriation est en plein essor et montre d’une certaine façon l’échec du pays à permettre à une partie de sa jeunesse de s’épanouir. Il se prive ainsi d’une partie de son avenir, la fuite de ses cerveaux vers de nouveaux cieux plus cléments en terre saxonnes ou du moyen orient et ne semble pas s’en inquiéter outre mesure. Un pays qui en réalité ne semble plus se soucier de son avenir et qui reste les yeux tournés vers le passé.
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Salam alaykoum, vos articles gagneraient à être un peu plus étoffés « factuellement ». Cela reste souvent de l’ordre « émotionnel », sans que le sujet soit vraiment creusé et étayé.
As Salam alaykom
« l’ampleur du phénomène s’est nettement accéléré depuis le début de cette année. Des jeunes musulmans, de plus en plus nombreux, franchissent le pas et quittent l’hexagone, lassés par sa morosité économique et sa discrimination latente pour de meilleurs horizons. » Vous avez des chiffres, des études qui le démontrent ou cela sort de vos impressions ou vos fantasmes?
Barrak allahu fik
Pour la personne qui a écrit l’article: revoir la définition de Hijra. A bonne entendeur
Salam alaycoum le terme hijra n’est pas approprier pour ce cas de figure , on ne fait pas la hijra pour chercher un moyen de s’enrichir ou d’avoir une vie meilleur mais la hijra c’est pour préserver sa religion et de s’écarter des pêcher
C’est une plaisanterie , je doute que les personnes d’origine maghrebines puissent malgré tout,autant s’intégrer dans les monarchies du golfe qu’en France.Au contraire, en france il y a le droit du sol et l’acquisition de la nationalité ainsi que tout les droits associés, ces plaintes envers l’europe et la france ne sont donc pas justifiés et synonyme de non reconnaissance non seulement envers les gens mais en plus envers Allah ,par pitié laissons la hijra en dehors de cela ,si cette communauté maghrebine l’a voulait soit elle ne serait jamais venu ,soit elle l’effecturait dans leur pays d’origine ,tout cela prouve que les gens bouge pour le gain et que le plan religieux ,n’est que secondaire, à moins qu’il s’agissait là de la hijra « des oiseaux » ?