Depuis quelques jours, les pèlerins reviennent de leur séjour à la Mecque. Après dix jours consacrés aux adorations et à l’accomplissement du 5ème pilier de l’Islam nos frères et sœurs quittent le meilleur endroit du monde.
Le temps est donc au bilan économique de cette période avant tout spirituelle pour laquelle chaque année l’Arabie Saoudite mise gros. Les bénéfices du marché du Hajj supplantent petit à petit ceux du pétrole, ressource naturelle non renouvelable, dont l’exploitation est limitée. Au même titre que le business du Halal, celui du Hajj est depuis quelques années, devenu un terrain économique très rentable. Il s’agit là d’un marché qui n’est pas prêt de faire faillite tant son engouement auprès de la communauté est sans cesse renouvelé. La Mecque attire à ce jour, le plus grand nombres d’individus dans le monde, en comparaison avec les autres destinations touristiques.
Un nombre de pèlerins en progression malgré la flambée du prix du séjour
Cette année, à l’occasion du Hajj 2010/1431, les services saoudiens des statistiques ont recensé près de 2 millions 800 000 pèlerins dont 1 million vivant en Arabie Saoudite (saoudiens de souches et étrangers), qui ont afflué à la Mecque pour accomplir ce pilier de l’Islam. Une hausse de + 20% du nombre de pèlerins par rapport au Hajj 2009, où l’on dénombrait pas moins de 2,3 millions de fidèles qui ont fait le voyage, ce malgré les multiples alertes au risque d’épidémie de grippe A H1/N1 diagnostiquée chez 73 pèlerins causant la mort de 5 d’entre eux. Cela n’aura finalement pas empêché le bon déroulement du rassemblement.
Paradoxalement, le prix du séjour aura lui aussi connu une forte inflation chez les agences spécialisées, atteignant le pallier des 5000 € le billet d’avion, la chambre d’hôtel, la nourriture… Sans compter l’achat d’objets « souvenirs » et de cadeaux rapportés du Lieu Saint, qui viennent saler la note.
En Égypte, pour les plus démunis qui souhaitent faire le Hajj mais qui n’ont pas les moyens, le ministère de l’Intérieur a mis en place la « qoraa », une sorte de loterie annuelle qui offre à cette couche de la population, une subvention de l’État sur le prix du voyage pour le Hajj. Tandis que pour l’Inde et le Pakistan, ce sont les autorités qui prennent en charge le pèlerinage des musulmans.
De quoi se demander si ce pilier de l’Islam, qui est avant tout un aboutissement spirituel de sa foi, est devenu un produit de luxe, qui se fait rare et beaucoup trop cher… Pour contourner cette surenchère des coûts, certains ont préférés se tourner vers le transport routier en passant par le ferry, mais là aussi, les frais s’élève à 3000 € en moyenne.
Moins coûteux, mais très audacieux, deux musulmans d\’Amérique, très courageux, ont eu l’idée de partir au Hajj à vélo. Une aventure humaine de plusieurs jours qui les aura fait traverser leur périple au simple moyen d’un VTT, destination « Mecca ».
Le tourisme religieux : un marché d’investissements rentables
Au vu du succès croissant que connait le tourisme religieux chaque année en Arabie Saoudite, le royaume n’hésite pas à investir toujours plus pour améliorer les infrastructures et le confort des pèlerins. Il faut dire que le marché est porteur. Qu’il s’agisse du Hajj ou de la ‘Omra durant toute l’année, les projets de construction et de rénovation se bousculent dans le pays. Le dernier en date, un projet colossal qui aura coûté 1,8 milliard de dollars à l’État Saoudien : le « Makkah Metro ». Ce métro souterrain de 3km de long à doubles voies, a été conçu pour remédier aux gros embouteillages sur les routes causés par les 4000 bus habituellement utilisés pour transporter les pèlerins jusqu’au Lieu Saint.
Cette année, seuls les pèlerins vivant dans le royaume ont empruntés ce moyen de transport faisant la liaison entre les lieux de Minna, Arafat et Mouzdalifa, ainsi que l’axe La Mecque-Médine, en circulation uniquement pour la période du Hajj.
Un autre projet tout aussi conséquent pour le pays, a été l’inauguration en début octobre 2010, d’un nouveau terminal à l’aéroport international du Prince Mohammed accueillant les passagers dans la ville sainte de Médine. Projet qui s’est accompagné de l’agrandissement de la cour Est, cour dans laquelle se trouve la mosquée du prophète du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en mettant à disposition 70 000 places supplémentaires pour les musulmans Hajji.
Autant de travaux d’aménagement qui auront néanmoins rapportés à l’État Saoudien, la bagatelle de 5 milliards d’€ de chiffres d’affaires pour cette année 2010. Une somme relativement importante à même d’amortir les investissements réalisés.
Les agences spécialisées aussi y trouvent facilement leur compte
Le marché du Hajj ne profite pas uniquement à l’Arabie Saoudite, puisque certaines agences spécialisées ou non dans le voyage cultuels et religieux musulmans ont eux aussi eu droit à leur part du gâteau.
En France, le marché du Hajj profite autant aux agences qui ont choisis d’orienter leurs activités essentiellement vers le tourisme religieux (musulman) à l’image de France Manassik, Makkah Voyages ou Safar Muslim, mais aussi aux agences de voyages multi-destinations telles que Dogan Voyages ou Nour Tourisme qui étendent leurs services à ce type de séjour.
Ces mêmes agences qui se feront dans quelques jours l’intermédiaire de plusieurs milliers de pèlerins musulmans français pour leur retour de voyage.
Quoiqu’il en soit, si le secteur du Hajj s’avère être un business en perpétuelle valorisation, il faut retenir qu’au delà de l’aspect purement économique, il s’agit avant tout d’un acte d’adoration très fort et relevant d’une grande importance pour nous, musulmans, car dans l’accomplissement du Hajj, il y a l’expiation de tout nos péchés et il y a aussi l’abondance de la miséricorde d’Allah sur nous dans un Lieu Saint unique, et pur.
Et qui parmi nous, n’aura jamais rêvé d’accomplir le Hajj une fois dans sa vie ? Qu’Allah nous le Permette. Amine.
parfois je me demande si notre bien aimé mohammed aurait approuvé tout ce bizness autour du hajj,tout ce luxe dans les hotels,ces fast food americain a proximité et puis surtout surtout le cout total du pelerinage a l’heure ou certains de nos freres et soeurs dans le monde n’ont pas accés a l’eau potable et souffrent de malnutrition…
wa allahou a3lem
j’avais vue un reportage sur sa c’est écœurant l’administration saoudienne ne parlait que de l’aspect économique omettant l’aspect spirituel qui devrait être au-delà tout centrale et prioritaire cette argent devrait être réutiliser pour re-construire des maisons en Palestine des routes ,aider des pays comme le Bangladesh le Niger la Somalie niveau nourriture et tout …
As-salamu alaykum
« Une aventure humaine de plusieurs jours… »
Mmmh.. plusieurs mois plutôt, non ? 😉
assalamalaykoum,
j’aimerais rappeler quand même que le visa de pelerin est gratuit…
si l’arabie saoudite gagne de l’argent sa doit être avec les taxes sur les commerçants ou les hôtels et je pense que ceux qui mangent la plus grosse part du gateau sont les agences…
Salam alaykoum
« deux musulmans d’Amérique, » pas d’Amérique…mais d’Afrique!
« Une aventure humaine de plusieurs jours » …mais non, c’est 9 mois!
et pas travailler pendant 9 mois, c’est du luxe!
« simple moyen d’un VTT »…mais non!…pas un VTT mais un vélo!
« Ce métro souterrain »…mais non! il est hors terre
Bonne correction! 🙂
Salam alayykoime
De retour du Hajj je suis trés satisfait et je demande à Allah de maccepter parmis les pardonnés,je remercie les frères de lagence France Manassik des types formidables et devoués, je remercie particulierement le sheik Saade.
Merci
salam aleykoum
bien sur que l’arabie saoudite gagne de l’argent mais ce sont les agences qui prennent la plus grosse part
une soeur avait regardé un vol aller-retour, l’hotel cela revenait meme pas a la moitié du prix (de l’année derniere) pris par les agence pour aller au hajj.
pourquoi il y a quelque années le hajj etait a 1500€ (une personne) alors que c’etait les memes condition d’herbergement…
salam aleykoum