Il y a des parents qui pensent à laisser un héritage matériel à leur enfants, des terres, un compte en banque bien rempli, une maison au bled… Ces intentions sont appréciables mais quoi de mieux que de léguer à son enfant l’amour du livre d’Allah et de faire de lui un Hafidh Al Quran ?
Tout comme vous, nous avions été touché par expériences en ce qui concerne l’enseignement du Coran à ses enfants. Aujourd’hui c’est au tour de la Soeur Arris de nous apporter son témoignage. Maman de 6 enfants pratiquant l’Instruction En Famille et responsable du site Nissa Koob, Ariss est une maman investie.

Par ARISS

Quel âge avaient les enfants lorsque le souci d’enseigner le coran s’est fait ressentir ?

Pour notre fille ainée aujourd’hui âgée de 13 ans très tôt ! Dès ses 2 ans, elle commençait déjà à répéter des duas « Rabbana » et des petits versets du Qur’an Al Karîm. Rapidement elle a intégrée la maison des enfants (école musulmane en Région Parisienne) qui n’a fait que vivifier son engouement pour l’apprentissage.
Les autres enfants ont suivi le même parcours que leur aînée mais un peu plus tard, vers 5 ans, car l’instruction en famille commençait sérieusement à me trotter dans la tête. Là j’ai trainé à mettre en place ma propre façon de travailler à la maison avec eux, privilégiant les sciences générales puisque de toute façon ils allaient tous en madrassa apprendre le Qu’ran.

L’organisation n’est pas mon principe, chez les enfants !

Concernant l’apprentissage du Qu’ran ou autre, je n’ai jamais fonctionné avec un programme ou emploi du temps. Je me glisse plutôt entre leur disponibilité, parfois le matin, parfois dans l’après midi, parfois le soir… Et
le jeu reste capital
! Comme je l’ai souligné les grands vont à la madrassa toute la semaine al hamduli’Llah, ils apprennent aussi des sourates via l’école, donc avec eux,  nous faisons les révisions après sâlat el fajr ou un peu avant. Leur père les récompense souvent pour leur progrès et assiduité.

Avec les plus jeunes c’est tout autre chose.

Mon p’tit bonhomme Abdellah a 4 ans et va à la madrassa  depuis un mois (nous habitons en Algérie), mais bon… Alifoun Baoun, assis sur une chaise de 8h à 11h ne lui convient pas du tout. Je tente de le convaincre parfois mais s’il refuse en pleurant alors je le garde. Je n’aime pas forcer un enfant en dessous de 7 ans, j’estime qu’il est dans son droit de refuser, il préfère jouer ce qui est normal Et puis, lorsqu’il n’y va pas, je compense par un enseignement plus ludique et il ne se rend même pas compte qu’il apprend tout en s’amusant. Il chantonne et se surprend à réciter des débuts de versets qu’il a acquis en s’amusant avec Oummî ! C’est génial de constater combien ils assimilent très vite tout en jouant, sans annotations, ni restrictions… des règles qu’il a tout le temps de subir.

La porte de l’apprentissage par le jeu et la promesse de la récompense est véritablement efficace. Pour ma part j’utilise des jeux afin de motiver les enfants à apprendre et réciter le Coran, par exemple :
Le manège
A l’aide de jetons colorés et chiffrés, je récompense mon enfant lors de la séquence d’enseignement dès lors qu’il récite correctement les versets sur lesquels il travaille. Si sa récitation est correcte, il choisi un jeton  correspondant à un tour de manège, chaque couleur représente un tour spécial La cheval – le saut en parachute – le tourbillon.
Les chiffres représentant le nombre de tours :  Si c’est le jeton numéro 4 c’est parti pour 4 tours de délire…
Lancé de balle en mousse

Je récite une petite partie et lance une balle au loin, qu’il court attraper. Il se positionne en face de moi et ne la relance que s’il a répété correctement, sinon je me lève pour la récupérer. Si c’est juste, il me la lance dessus et je vous laisse imaginer ma colère à tordre de rire et les guilis à gogo qui lui tombent dessus…
Le dada

Celui veut faire un tour sur le dos d’Oummî ou Abî doit répéter correctement le verset ! Un bon début fait démarrer la bête, un très bon début lance les premiers galops et un excellent lui fait faire le tour de la table ! Amusement assuré !
Et des tas d’autres petits jeux qu’ils réclament eux même…

Ce que je conseil aux parents

D’investir un maximum de patience et de raffermir chaque jour ou régulièrement du moins son amour pour le Qur’an en lisant les mérites et l’importance de l’apprendre par cœur ! Je décris ici ma façon de faire à la maison qui mérite encore beaucoup d’effort de ma part. Qu’Allah Taala nous facilite et nous rende meilleurs. Amîn

Profitez du temps que l’on donne à ses enfants pour incruster l’éveil positif, l’apprentissage, sans pression, sans trop de règles qui mènent souvent l’enfant au dégout.
Jeune maman je faisais beaucoup d’erreurs que je ne reproduis pas aujourd’hui el hamduli’Llah. La discipline rentre en compte à l’âge de 10 ans, avant nous devons privilégier l’éducation par le jeu, la tendresse (non dispensée à 10 ans et plus bien sur). Je me trouve même trop laxiste aujourd’hui. Mon ainée savait lire à deux ans et demi, sa sœur de 6 ans a apprit à 6 ans mais l’essentiel n’est-il pas qu’elle sache lire ?

Vous avez un programme d’éducation islamique à la maison, contactez nous contact@ajib.fr !

By Younes

10 thoughts on “Mes enfants seront hafidh par Ariss”
  1. Assalamu alaykum Allahi barek!! MashaAllah kel bonheur de lire ce témoignage! Qu’Allah récompense notre sœur pour sa persévérance dans cet apprentissage, moi-même ayant (que) deux enfants et je trouve que c’est déjà difficile! Alors 6 Allahi barek!!! Qu’Allah vous facilite et vous préserve

    1. salam,j’aimerais aller en algérie pour trouver une madrassa pour mes enfants pouvez-vous me donner des renseignements et des adresses

  2. Assalâmu ‘alaykum wr wb

    Cela ne m’étonne pas de toi oukhtî… tu es un réel exemple, je te l’ai déjà dit.
    Qu’ALlâh (swt) fasse de tes enfants une réjouissance pour les yeux et qu’Il (swt) en fasse des croyants et croyantes dévoués et pleinement soumis à Lui.
    Amîne.

  3. Assalamu ‘aleykum,

    N’étant pas encore maman, je ne me suis pas posé ces questions d’éducation en détail. Vos exemples (Ariss, Caroline) sont très motivants, et me rassurent sur l’idée qu’il y a des voies douces et efficaces pour apprendre le Coran.

    Une question, dans vos familles (cousins, etc) l’enseignement (général + islamique) doit être très différent, non ? Comment vos enfants réagissent en voyant leurs cousins et inversement ?

    1. Effectivement, c’est un point qui mérite d’être soulevé.
      Des explications doivent être données aux enfants sur le fait qu’ils aient un enseignement différent et que cet enseignement est une richesse.

  4. As salam alaykum,

    Je n’ai pas trop saisi la question Green Islam, en fait, peu importe, IEF ou école, tant qu’un suivi est mis en place pour l’apprentissage de la religion, et cela ne génère aucune relation particulière mise à part l’envie des cousins et cousines d’en faire autant. Un point impressionnant : le programme est surchargé ici en Algérie, pourtant, si l’enfant va à la mosquée après l’école pour apprendre le coran, il trouvera plus de facilité subhan’Llah. Pas mal de parents que je connais avaient retiré leurs enfants de la mosquée à cause du programme et ont fini par les remettre après ce constat…

  5. as ‘salam alaykunna wa ramatu-Llahi! cette histoire m’a bcp émue! tout cet amour, patience… pour leur apprendre la plus belle et la plus importante science! ma sha Allah c’est magnifique! qu Allah subhanu wa ta’ala nous accorde une pieuse descendance…amin!

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