Steve Iskenderian, Français installé en Turquie, a décidé de lancer son projet. Après avoir embrassé l’islam il y a plus de 25 ans, il souhaite produire un « contenu sain » dans le milieu de la BD, pour sa première étape.
A la hauteur des plus grandes productions
« En vivant à la Mecque, j’avais ce souci de produire un contenu sain dans le milieu de l’animation après avoir travaillé dans une société de jeux vidéos. J’ai voulu produire quelque chose de différent aux standards, plus proche de nos identités », se rappelle Steve Iskenderian. Depuis plusieurs années, il a déjà le fil de son histoire. Celle d’un héros accablé qui a perdu espoir de changer les choses, mais est, et a toujours été certain de ce qu’il est: un croyant fort! Gharib, orphelin, survit seul dans les Terres oubliées pour échapper à la tyrannie de l’Empire qui a persécuté son peuple jusqu’à la fin. L’espoir de paix et de justice a disparu depuis longtemps et l’Empire règne d’une main de fer. Mais un événement inattendu allume en lui une étincelle d’espoir… « L’histoire de Gharib the stranger m’est venue d’un coup. Tout est arrivé d’un seul morceau. Je tiens mon inspiration de la science fiction, dans un environnement oriental de la civilisation islamique. Il y a trois ans, j’ai décidé de tout arrêter pour développer le projet. J’ espère que les jeunes vont s’identifier tout en s’imprégnant des valeurs », comme une nouvelle destinée.
Mais pour en faire un projet durable, il fallait qu’il pense au type de produit qu’il voulait sortir en premier : « J’ai dû réfléchir au côté pratique pour ce que ce soit un projet viable. C’est un rêve qui ne pouvait pas tenir tout seul. Je me suis formé sur la partie business en même temps. C’est un produit qui a pu progresser en chemin. La bande dessinée était le plus jouable car je suis tout seul sur le projet. C’est le support de prédilection pour le moment. Mais cela a été étudié pour avoir plusieurs supports comme un film d’animation, un jeu vidéo etc ». Il souhaite déjà s’inscrire sur le long terme avec un produit en plusieurs épisodes : « Cinq volumes sont prévus. J’avais aussi penser à faire trois films mais la réalité m’a ramené le côté pragmatique. Tous les super héros sont nés en bd. »
Bien que Français, la BD est d’abord en anglais : « J’ai voulu le sortir en anglais pour que le produit soit le plus universel possible. C’est un message commun. La langue anglaise est un choix pratique. En français, c’est un petit marché. Ce sera traduit en plusieurs langues. »
Concernant le deuxième tome : « Je vise un délai de un an à un an et demi. Mais il est à noter que ce délai reste ainsi si les moyens de productions sont les mêmes qu’aujourd’hui, à savoir que c’est une one-man production pour l’instant. Si l’équipe s’étend et que les moyens de productions grossissent, le délai serait beaucoup plus court. C’est précisément pour cette raison que l’on encourage les gens à acheter la BD et les produits dérivés car, si c’est un succès, nous pourront grandir, accélérer la production, et plus encore. »