Samedi dernier, une centaine de militants du mouvement extrémiste Génération identitaire ont pris d’assaut la grande mosquée de Poitiers empêchant les fidèles de prier. Une action choquante, inadmissible, condamnée de toutes parts. Quatre personnes ont été mises en examen, la question de la dissolution du groupuscule d’extrême droite est à l’ordre du jour.

Mise en examen de quatre interpellés : condamnations du parquet

Quatre hommes du groupuscule Génération identitaire ont été condamnés lundi matin pour avoir occupé samedi le chantier de la grande mosquée de Poitiers. Une action qui avait profondément touché la communauté musulmane, un effroi dépassant les frontières françaises.

Les assaillants avaient été placés en garde à vue, et trois d’entre eux ont été mis en examen pour trois raisons : « organisation d’une manifestation publique n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration préalable dans les conditions fixées par la loi », pour « provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, par des discours proférés dans un lieu ou réunion publics et par des placards ou affiches exposées au regard du public » et, enfin, pour « vol et dégradations de biens commis en réunion et portant sur des tapis de prière appartenant à la mosquée de Poitiers ». Les peines de prison pour ces mises en examen vont de six mois de prison à 5 ans de prison.

Trois des quatre hommes ont été identifiés comme faisant partie de l’organe décisionnel de Génération identitaire. Le contrôle judiciaire en cours leur interdit toute activité associative en lien avec la mouvance identitaire, de sortir des limites territoriales du département de leur domicile, avec une obligation de pointer chaque semaine auprès des services de police. Il leur est interdit également tout contact avec des membres de Génération Identitaire.

A quand la dissolution pure et simple de Génération identitaire ?

Il est fortement regrettable de constater que seulement quatre militant aient été mis en examen. Les vidéos mettent clairement en évidence que d’autres participants ont eu eu des comportements tout aussi condamnables, la quasi totalité des militants prononçaient des paroles appelant à la haine.

L’Etat français aurait pu se montrer plus ferme envers ce groupuscule au message haineux et xénophobe. En se remémorant l’attitude ferme du Ministre de l’Intérieur envers les manifestations qui dénonçaient les caricatures injurieuses et islamophobes du Charlie Hebdo, l’on constate qu’il y a comme un air de deux poids deux mesures.

Dans une société saine, ke groupuscule haineux appelant clairement à la discrimination et à la guerre devrait être dissout.

Selon Le Parisien, le gouvernement étudie cette éventualité, une étude juridique est en cours. Le Parti socialiste et le Parti communiste avaient appelé à cette dissolution mais son sort dépendra grandement du Président Hollande depuis la loi Pleven (1972). Elle accorde à chef de l’Etat d’interdire toute association ou groupement prônant une idéologie de haine, de violence ou de discrimination envers un groupe ethnique, une nation, ou une religion.

Probable que les demandes de dissolution n’aboutissent pas, la LDJ (Ligue de Défense Juive) groupuscule extrémiste responsable d’actes terroristes est toujours légale alors qu’elle a été interdite aux Etats-Unis, et même en Israël.