A l’heure où le blocus d’Israël n’est plus un secret pour personne, un bateau se voit encore une fois stoppé non loin de la côte de Gaza par les forces israéliennes qui affirment encore une fois leur droit à maintenir ce blocus illégal.

Déjà plusieurs tentatives pour la Flottille de la Liberté

En 2010, la 1ère flottille de la Liberté, formée par plusieurs organisations pro-palestiniennes dont le Mouvement « Gaza libre », avait tenté de briser le blocus israélien. Six navires internationaux transportant environ 10 000 tonnes d’aide humanitaire avait été stoppés avec une violence inqualifiable par les forces sionistes qui ont tiré, dans les eaux internationales, sur des membres des associations pro-palestiniennes alors que ces derniers étaient pacifiques. Une dizaine de turcs se sont vus fusillés arbitrairement alors qu’ils faisaient partie d’une action humanitaire. Un lourd bilan de 9 morts qui avait alors montré au monde entier le radicalisme d’Israël et son souhait d’enterrer vivante une population en danger sur tous les plans.

En 2011, la seconde flottille prend le large (une dizaine de bateaux), dont deux bateaux français, et tous les bateaux se voient stoppé en Grèce, cette dernière subissant des menaces sévère de la part d’Israël. La Grèce cesse l’approvisionnement en fuel pour des raisons « administratives » par exemple. D’autres bateaux eux se voient sabotés. Israël accuse sans preuves et continue ses intimidations. Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann, accuse certains bateaux de la Flottille de transporter des « éléments radicaux » et des « produits dangereux ». Les médicaments et le ciment sont donc considérés comme tels.

Le 12 juillet 2011, le bateau français « Dignité el Karama » réussi à quitter les eaux grecques après plusieurs jours de harcèlement administratif pour entrer dans les eaux internationales. A bord, 17 passagers, de 6 nationalités différentes. Le Dignité el Karama se voit appelé le petit poucet de la flottille 2 !! Le 19, à 24 heures de la côte de Gaza, toutes les communications sont coupées, et l’on comprend alors que les forces israéliennes ont prit d’assaut leDignité el Karama.

Et le petit dernier, le bateau parti de Turquie mercredi

Mercredi, un bateau quitte la Turquie en direction de Gaza avec des médicaments et de l’aide humanitaire. L’armée israélienne déclare avoir prévenu les militants : « la bande de Gaza est soumise à un blocus conforme au droit international, ils feraient bien, soit de retourner vers leur port d’attache, soit de se diriger vers un port en Égypte ou en direction d’Ashdod [en Israël] « 

En effet, Israël considère que tout le matériel d’aide humanitaire doit au préalable être examiné minutieusement avant sa distribution dans la bande de Gaza. Israël aurait mis en place dans la ville côtière d’Ashdod des installations pour les militants. Ainsi le matériel est distribué (ou pas !) par ses propres canaux. Il est donc interdit de distribuer directement une aide humanitaire à un peuple en danger humanitairement, d’après les lois d’Israël.

Vendredi, le bateau turc s’est donc vu stoppé une fois encore par l’armée israélienne, 6 des 27 militants se sont vu libérés, les autres, refusant de coopérer administrativement, doivent patienter.