Français et Saoudiens ensemble pour valoriser le site antique d’Al-Ula

La France et l’Arabie saoudite sont sur le point de signer un accord pour le développement touristique et culturel de la région d’Al-Ula située dans le nord-ouest du pays. Une zone riche en vestiges archéologiques dont des sites d’exceptions comme l’ancienne cité nabatéenne d’Hegra (Mada’in Saleh) ou encore celle de Dadab (Al-Khuraybah).

L’accord d’une durée de dix ans prévoit notamment la création d’une agence calquée sur le modèle de l’agence France Museum qui s’est chargée de la mise sur pied du Louvre Abu Dhabi inauguré en novembre 2017.

L’envoyé spécial du président français Emmanuel Macron pour Al-Ula, Gérard Mestrallet est pressenti pour occuper la présidence de la nouvelle agence qui sera entièrement financée par des capitaux saoudiens.

« La région concernée par cet accord a une superficie de près de 22.000 km2 », a souligné le directeur général de la Commission royale pour Al-Ula, Amr Al Madani.

Situé dans le désert au nord de l’Arabie saoudite, le site d’Al-Ula ressemble à la cité de Petra, en Jordanie, une centaine de tombes sont réparties sur 52 hectares. Le site est classé depuis 2008 au patrimoine mondial de l’Unesco.

Grâce à ce projet, la ville espère accueillir les premiers touristes « d’ici 3 à 5 ans » déclare Amr Al Madani.

La région qui dispose déjà d’un aéroport pourrait recevoir jusqu’à 2.5 millions de visiteurs par an.

Au-delà des fouilles archéologiques, la France compte s’investir au niveau culturel, artistique mais aussi en infrastructures, énergie, transport et formation.

« Tout ce que la France peut offrir en termes de valorisation du patrimoine » souligne Gérard Mestrallet qui parle d’un accord « sans précédent .

La visite du prince héritier Mohammed ben Salmane en France a resserré les liens entre les deux pays, une proximité qui se concrétise par la signature d’une série d’accords dans les domaines du tourisme, de l’énergie et des transports.

Les fouilles menées à la fois par des archéologues français et saoudiens ont débuté en 2008. Des inscriptions datant du Ve siècle avant notre ère, des outils de taille, une garnison romaine du IIIe siècle et des tombes ont déjà été découverts.

Les objets seront exposés lors d’une exposition à l’institut du Monde arabe au printemps 2019.

By Younes