Belgique : le ministre de l’Économie veut faire de Bruxelles la capitale européenne de la finance islamique

L’Europe traverse une crise économique et financière sans précédent. La croissance principal moteur de l’économie est faible, la dette des pays européens est colossale, les état font face à une augmentation du chômage qui atteint 25% de la population active pour l’Espagne. Face à ce constat, les économies européennes tentent de séduire les investisseurs, la France a mis en place une fiscalité allégée pour accueillir les millions de dollars du Qatar, la Belgique a indiqué vouloir miser sur la finance islamique pour dynamiser l’économie.

Chercher les investissements là où ils sont

Dans une interview donnée à la presse belge, le ministre de l’Économie et de l’Emploi de Belgique, Benoît Cerexhe a dit tout le bien qu’il pensait de la finance islamique. Des éloges sous fond de milliards de dollars. En 2011, les actifs financiers   de la finance islamique pesaient près de 1100 milliards de dollars, une capacité d’investissement colossale qui ne laisse pas indifférent le ministre Belge   »Il y a des potentialités du côté d’un certain nombre de pays du Golfe. Je pense notamment à l’Arabie Saoudite, au Bahreïn, et au Qatar. Il s’agit d’aller chercher des investissements à l’instar de ce qui se fait en France et en Grande-Bretagne et de faire en sorte que Bruxelles en profite également. »

Faire de Bruxelles, la capitale européenne de la finance islamique

Afin d’attirer les investisseurs musulmans du monde entier, le ministre Belge entamera en décembre une tournée au sein de trois pays du Golf . L’objectif annoncé est de « faire passer le message auprès des organismes de régulation de la finance islamique que Bruxelles est, comme centre politique de l’Europe, la ville idéale pour approcher les institutions européennes. ». Le ministre de l’Économie et de l’Emploi a par ailleur indiqué qu’il souhaitait faire de Bruxelles la capitale de la finance islamique.

La deuxième étape du plan de séduction bruxellois consistera à attirer en Belgique les banques islamiques de détail afin qu’elles proposent des produits financiers compatibles avec la sharia. Pour le ministre, la communauté musulmane de Belgique est un atout. Une modification législative devra avoir lieu afin d’adapter les loi belges aux concepts islamiques de la vente et de la finance.

En cette période de crise, cet attrait soudain pour les potentialités de la finance islamique contraste avec la montée de l’islamophobie en Europe. L’un est peut être le médicament de l’autre. Lors d’une interview accordée à Ajib.fr, Anass Patel avait affirmé « les musulmans par leur comportement économique, par leur sagesse, leur place, leur contribution à la richesse du pays ne seront plus vus comme un problème mais plutôt comme un exemple à suivre ».

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By Younes

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