Les tensions qui ont éclaté entre l’Arabie Saoudite et le Qatar ont eu des conséquences diplomatiques et économiques entre les deux pays.
Pour rappel, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte rompent leurs relations diplomatiques avec le petit émirat du Moyen-Orient le 5 juin 2017. Le Qatar est accusé par ses voisins arabes de soutenir des groupes islamistes radicaux, et en représailles, le royaume saoudien ferme les liaisons aériennes et maritimes, ainsi que la seule frontière terrestre commune avec le petit émirat qui se retrouve isolé de ses voisins.
D’une superficie de 11.586 km², le Qatar qui est le quatrième producteur de gaz naturel du monde après les Etats-Unis, la Russie et l’Iran est tout de même contraint d’importer une grande partie des produits dont il a besoin.
Le boycott imposé par son voisin saoudien a tout de même eu quelques avantages. Après vingt mois de blocus, l’émirat s’est tourné vers des solutions de rechange concernant notamment ses produits laitiers, importés à 98% avant juin 2017.
La société Baladna Food Industries qui est le plus grand producteur de produits laitiers frais du Qatar, vient d’annoncer sa première exportation de produits laitiers vers l’Afghanistan.
Jusque-là la société, créée en 2016, avait une capacité de production inférieure à 50 tonnes, mais ce nouveau défi à tout juste un an après sa création, lui permet d’augmenter sa production à 500 tonnes par an, couvrant désormais tous les besoins laitiers de l’état.
Le PDG de Baladna, le Dr Kamel Abdullah, a déclaré à Al Jazeera que les envois vers l’Afghanistan n’étaient que le début, car l’entreprise vise d’autres marchés en dehors du Qatar. Le Dr Kamel Abdullah a été approché par de nombreux hommes d’affaires arabes et internationaux qui souhaitent importer les produits de Baldna en raison de sa qualité et de ses normes élevées.
Face à ce succès, la société a pour projet d’étendre la gamme de ses produits. Elle prévoit de lancer d’ici fin avril, les jus de Baladna pour le marché qatari, mais d’autres produits son envisagés tels que la volaille, la viande et le fourrage.
Avec un investissement d’environ 21 millions de rands, l’ entreprise compte produire une moyenne de 80 tonnes de lait de longue conservation dans un délai inférieur à une année.
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