Le chef d’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan est une nouvelle fois monté au créneau pour dénoncer la barbarie sioniste. Préférant de loin l’action aux grands discours Erdogan a convoqué les chefs d’Etat des pays musulmans à un sommet extraordinaire à Istanbul.
Les pays membres de l’Organisation de la coopértion islamique (OCI) se sont réunis au grand complet vendredi.
L’OCI a appelé à l’énvoi d’ « une force de protection internationale » sur les territoires Palestiniens après le bain de sang de Gaza. Pour rappel, plus de 60 manifestants Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens lundi, non loin de la frontière avec Gaza, alors qu’ils s’opposaient à l’ouverture de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Il s’agit de l’une des journées les plus meurtrières depuis 2014, contraignant plusieurs pays occidentaux, fidèles alliés de l’état hébreu à sortir de leur réserve habituelle pour condamner la répression contre des civils.
Les représentants des 57 pays regroupés au sein de l’OCI ont appelé via un communiqué à « une protection internationale pour le peuple palestinien, y compris par l’envoi d’une force de protection internationale ».
L’Organisation a condamné « en les termes les plus forts les actions criminelles dans les forces israéliennes dans les Territoires Palestiniens occupés, notamment dans la bande de Gaza ».
L’administration américaine a été pour sa part accusée de « soutenir les crimes d’Israël y compris en le protégeant au Conseil de sécurité de l’ONU ». L’OCI estime que le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers Jérusalem est un « acte de provocation et d’hostilité contre la nation islamique ».
Les pays membres ont exhorté l’ONU à mettre sur pied « une commission d’enquête internationale ».
Le président turc qui n’a jamais pratiqué la langue de bois a comparé le traitement réservé par l’état hébreu aux Palestiniens à la persécution des juifs par le régime nazi.
« Il n’y a pas de différence entre les atrocités subies par le peuple juif en Europe il y a 75 ans et la brutalité dont souffrent nos frères à Gaza », a-t-il clamé. Il a accusé les dirigeants « d’un peuple qui a subi toutes sortes de tortures dans les camps de concentration durant la Seconde guerre mondiale, d’attaquer les Palestiniens « en usant de méthodes similaires à celles des nazis ».
Israël et les Etats-Unis ne sont pas les seuls à être mis en cause par le président turc qui reconnaît que : « Les violations commises (par l’état hébreu) à Jérusalem et en Palestine s’expliquent par les divisions et les différends entre les musulmans eux-mêmes ».
Il a conclu son discours en déclarant : « Nous devons nous sacrifier pour défendre nos lieux saints. Si nous devions nous unir, Israël ne pourrait pas poursuivre ses violations »