[EDITO] La plus grande catastrophe humanitaire du monde sous nos yeux…et ce n’est pas le coronavirus

Il y a des moments où les mots nous manquent.

On ne peut ni expliquer, ni commenter, ni condamner… juste transmettre.

On ne peut rester fidèle à notre engagement de partager des nouvelles positives… car on ne peut se taire sur l’horreur.

Il y a des moments où on se retrouve à espérer que l’être humain paye dans cette vie le prix de ses abominations, pour que les souffrances s’arrêtent.

Que l’on arrête de lire, de commenter ou d’œuvrer sur des choses secondaires voire insignifiantes et que l’on pense au moins quelques minutes à préserver la vie et la dignité de nos frères en humanité et en religion.

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, plus d’un million de déplacés dans la région d’Idlib en Syrie se lèvent dans un froid glacial et sans eau ni électricité essaieront de survivre jusqu’à la fin de la journée, dans la peur des balles et des missiles. Ils sont plus que l’ensemble des réfugiés Rohingyas que l’on a vu souffrir d’abominations de leurs compatriotes boudhistes en 2018 et 2019… et il est tellement inhumain de parler de la sorte. Cette fois, les balles sont tirées par des musulmans de toute part, ou au moins comme chacun le clame. Et les horreurs commises, viols, massacres, tortures, n’ont rien à envier aux pires régimes de l’histoire.  Amina, 11 ans, essaie de survivre et partage son quotidien.  A bon entendeur…

A bon entendeur aussi, une guerre violente mais silencieuse se joue en plusieurs scènes depuis 5 ans au Yemen pas si lointain. La plus grave famine depuis 100 ans selon l’ONU. Oui depuis 100 ans, c’est à dire que même nos grands-parents soumis aux pires privations pendant la deuxième guerre mondiale ou pendant les guerres d’indépendance n’ont pas souffert autant de la faim… A l’heure où chacun d’entre nous dort chaque soir le ventre rassasié des enfants de plus de cinq ans n’auront jamais mangé à leur faim depuis leur naissance. 13 millions de personnes meurent de faim à petit feu…et les maigres aides internationales risquent désormais de tarir d’avantage.

Vient ensuite le continent oublié. A l’heure où l’on écrit ces quelques lignes se joue le destin de millions de déplacés aussi qui n’auront probablement plus de quoi manger dans quelques semaines. Plus d’un million de réfugiés fuient les combats le long de la frontière du Burkina, du Mali et du Niger. Dans l’indifférence totale. Selon les estimations récentes de l’ONU plus de 7,5 millions de personnes seront entièrement dépendant de l’aide internationale pour passer la période de soudure cette année. Et cette aide tardera à venir…

On pourrait ensuite évidemment citer les réfugiés Rohingyas, la guerre civile en Lybie, les millions d’Indiens qui se battent aujourd’hui pour leur identité et leur dignité, la Palestine, l’Irak, l’Ethiopie… et tant d’autres.

On pourrait se taire sinon… et parler de Coronavirus.
Ou alors on pourrait se taire… et prier.

On peut également agir… à vous de voir

 

 

By Younes

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