[Économie] Le Liban, une histoire d’endettement qui tourne au vinaigre

Depuis plusieurs mois, le Liban est confronté à des difficultés économiques qui se sont aggravées depuis octobre dernier. Date à laquelle une contestation inédite fustigeant l’ensemble de la classe politique accusée de corruption et d’incompétence a vu le jour.

Trois semaines. C’est le temps qu’il reste au Liban avant de devoir rembourser 1,2 milliard de dollars d’obligations qui arriveront à échéance le 9 mars prochain.

Surendetté, le Pays des Cèdres doit faire face à un remboursement obligataire en dollars.

Le 9 mars 2020, le pays devra rembourser 1,2 mrds$ d’obligations

Le Liban souffre d’un grave déficit de sa balance des paiements et d’un déficit budgétaire de 11,9% en 2019 selon la Banque Mondiale. Sur le marché non officiel, la livre libanaise ne cesse de se déprécier face au dollar.

Un taux de chômage de 40%, 2 millions de libanais vivant sous le seuil de pauvreté

Le pays du Moyen Orient s’installe dans la crise, avec des entreprises qui prennent désormais des dispositions. De plus en plus d’entreprises ont réduit de moitié les salaires alors qu’un contrôle des capitaux, à priori illégal, pourrait ne pas empêcher la mise en place d’une procédure de décote des dépôts bancaires.

Une première dans l’Histoire moderne du Liban

L’Association des Banques du Liban (ABL) plafonne les retraits en devises et les transferts de fonds à l’étranger. Le chômage concernerait 40% de la population active. En novembre 2019, la Banque mondiale estimait que la moitié de la population passera à court terme sous le seuil de pauvreté.

Les grandes agences de notation ont toutes dégradé la note souveraine du Liban, entraînant inexorablement une hausse des taux d’intérêts et par conséquent une charge de la dette encore plus lourde.

Une restructuration de la dette du Liban est inévitable

Une restructuration semble inévitable, et les créanciers étrangers ne sont pas tous d’accord sur la stratégie à adopter. La dette publique libanaise atteindrait 91.68 milliards de dollars alors que le Pays des Cèdres entre désormais en récession économique

Le FMI à la rescousse

Le gouvernement a déjà fait appel au FMI (Fonds monétaire international) pour l’assister dans cette délicate mission.

Comme à l’accoutumée, le FMI et la communauté internationale vont conditionner toute aide à la mise en place de réformes politiques et de mesures d’austérité. Des demandes qui ont déjà vu le jour en 2018, mais qui sont, restées, jusqu’aujourd’hui, sans réponses du gouvernement libanais.

By Younes

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