Le chef du Kremlin Poutine et le président turc Erdogan viennent de conclure un nouveau cessez-le-feu entré en vigueur à Idlib la nuit dernière. Organisé dans l’urgence, le sommet entre les deux chefs d’Etats s’est déroulé après une brusque escalade à Idlib.
Jeudi 5 mars à Moscou le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, ont conclu un accord qui pourrait mettre fin aux combats dans le nord-ouest de la Syrie.
Une rencontre cruciale qui a duré plusieurs heures
Une rencontre qui a eu lieu dans la foulée d’une attaque du régime syrien, soutenu par le Kremlin, le 27 février, qui a coûté la vie à plus de trente soldats turcs.
L’objectif est de mettre fin aux combats intenses qui ont déclenché une catastrophe humanitaire et fait craindre un affrontement entre leurs armées.
« Notre objectif est d’éviter que la crise humanitaire n’empire », a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont déclaré que l’accord implique un cessez-le-feu qui doit être appliqué le long des lignes de bataille existantes.
Des patrouilles communes le 15 mars
Un accord qui prévoit également la mise en place d’un corridor de sécurité de 12 kilomètres le long de l’autoroute M4, axe stratégique syrien traversant la région d’Idlib. Une autoroute où patrouilleront les forces russes et turques à partir du 15 mars.
Un calme relatif
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état d’un calme « relatif » dans la région, avec l’arrêt des frappes aériennes russes et syriennes.
Une accalmie relative « ponctuée de plusieurs tirs d’artillerie menés par les forces du régime syrien sur des positions des groupes insurgés » dans certaines zones des provinces d’Alep et de Hama, proches de la province d’Idlib et contrôlés par les rebelles.
L’ONU appelle à un cessez-le-feu durable
Gageons que cette trêve visiblement fragile puisse calmer les ardeurs des dirigeants préférant la guerre au mépris des populations qui sont les premières victimes collatérales de leur entêtement et de leur obstination aveugle.