Djuwayria, bint Al Harith (Qu’Allah l’agréé). Epouse du Prophète (salallahou alayi wa sallam) son mariage a permis de réconcilier son peuple et la communauté musulmane de l’époque. Il fut très bénéfique pour pacifier les relations, après une bataille, mais il permit également la conversion de nombreux membres de sa tribu.
Un mariage bénéfique pour sa tribu
Djuwayria était la fille d’Al-Hârith, le chef de la tribu des Banul Mustaliq, païen. Elle se nommait Barah et c’est le Prophète (salallahou alayi wa sallam) qui changea son nom en Juwayriya lorsqu’il l’épousa. Elle avait été mariée avec Malik ibn Safwan et selon certaines sources il s’appellerait plutôt Musafih Ibn Safwan.
Alors que le Prophète (salallahou alayi wa sallam) établissait sa communauté à Médine, et malgré la trêve établie avec les Quraychite, il y avait de vives tensions avec les tribus voisines, et celle notamment des Banul Mustaliq alliée aux Quraychite. Les musulmans envoyèrent des messages de paix mais une bataille eut lieu avec une victoire éclatante des musulmans. On l’appelle la bataille de Mariseeh. En l’an 5 de l’Hégire, au cours de cette bataille qui opposa la tribu de Banul Mustaliq à celle des musulmans, le mari de Djuwayria décéda et, elle, fut capturée comme prisonnière de guerre.
Elle était d’abord l’esclave de Thabit Ben Qaïs, à qui elle demanda sa liberté. Il lui exigea neuf onces d’or.
Connaissant la grande générosité du Prophète (salallahou alayi wa sallam), elle alla s’adresser à lui alors qu’il était chez Aïcha (radhia lahou anha) : « Je suis très impressionnée par la Société islamique et le caractère de vos partisans à Médine. J’ai déjà embrassé l’Islam. Bien que, à l’heure actuelle, je ne suis pas plus qu’une prisonnière de guerre, mais je mérite un traitement type étant la fille du chef tribal. Thabit Ben Qaïs a accepté de me libérer sur paiement de neuf onces d’or ou d’argent équivalente à titre de rançon. Je veux la liberté. S’il vous plaît aidez-moi ». Le Prophète (salallahou alayi wa sallam), touché, accepta de payer la rançon. Puis, il lui proposa le mariage, ce qu’elle s’est empressée d’accepter.
Dès que les Compagnons apprirent la bonne nouvelle, et connaissant le statut social de la future épouse (fille du chef de la tribu) ils s’empressèrent de libérer les autres prisonniers. Ils étaient plus d’une centaine à être affranchis. Il était en effet inconcevable que des proches d’une des Mères des Croyants demeurent captifs et esclaves. De même, le butin de guerre fut rendu aux propriétaires.
Ce mariage fut un véritable bienfait pour la tribu des Banul Mustaliq. Vu la bienfaisance des musulmans, et leur gratitude, s’en suivit de nombreuses conversions à l’islam.
Apprenant le mariage de sa fille, Al-Hârith, le père de Djuwayria, se rendit chez le Prophète (salallahou alayi wa sallam) pour payer la rançon de sa fille. Il lui dit alors : Les femmes du rang de ma fille ne doivent pas être prises pour captives. Ma dignité est également au-dessus de cela. Libère-la donc ! »
Le Prophète (salallahou alayi wa sallam) dit : Que penses tu si nous la laissions choisir. N’est-ce pas là le mieux que nous puissions faire ?
Sa fille fut appelée, et Djuwayria choisit de rester avec le Prophète (salallahou alayi wa sallam) à la grande stupeur de son père (qui se convertit par la suite à l’islam).
Quelques traits de sa personnalité
Lorsqu’elle se maria avec le Prophète (salallahou alayi wa sallam) , elle avait entre 20 et 25 ans. Son appartement fut mitoyen avec celui de Zaynab bint Jahsh (radhia lahou anha). C’était une femme déterminée, très pieuse, et belle. Elle jeûnait beaucoup, elle était juste, et s’entendait très bien avec ses co-épouses. Elle était d’une grande sagesse. Son choix pour sa vie avec le Prophète (salallahou alayi wa sallam) au détriment de ses parents, et sa tribu, fut une marque de ses grands mérites.
Aïcha (radhia lahou anha) dit d’elle : « Je ne connais aucune autre femme qui ait été une telle bénédiction pour son peuple ».
Djuwayria a rapporté quelques hadiths dont celui de ne pas jeûner le vendredi isolément, dans les cas du jeûne surérogatoire, sans l’accompagner du jeudi ou du samedi. Elle participa physiquement à la bataille de Yarmooq.
Elle mourut âgée, en l’an 57 de l’Hégire (la même année que Aïcha, radhia lahou anha). Selon d’autres sources, elle serait morte plutôt en l’an 56 ou l’an 60.
Son corps rendit l’âme sous le califat de Mouawyia. Elle fut enterrée avec les autres Mères des Croyants à Al-Baqi, à Médine.
Qu’Allah soit satisfait d’elle.
Salam ‘alaikoum,
Très bel article Barrak Allah oufikoum !!
Je n’ai retrouvé que très peu de livres sur elle, seulement des mentions dans les livres sur les épouses du Prophète ( saw) qu’Allah les agrèe toutes : http://www.librairie-boutique-musulmane.com/recherche/catalogue/?r=%E9pouses
Khir in cha Allah et bon Vendredi
alikoum sallam wa rahmatullah,
wa fiki baraka. Ravie que ça plaise. En effet, peu de livres sur les Mères des Croyants (qu’Allah les agréé). Certains ouvrages ne développent pas assez. Le nombre d’informations dépend également de l’épouse. Pour certaines, on a plus d’infos que d’autres, en fonction de leur vie, leurs actes, etc.
Bon vendredi à vous aussi.
Salam ‘alaykoum.
Barakallahu fikum.