Dhul Hijja: Série les actes du coeur Episode 1 Introduction

Ajib.fr en cette période bénie de Dhul Hijja lance une série de rappels sur les actes du coeur en collaboration avec Islamconversion. Profitez de ces rappels pour multiplier vos actes d’adoration en ce mois béni!

Introduction

Allah a créé le cœur et en a fait le roi, alors que les membres sont ses soldats. Si le roi est bon, alors ses soldats seront bons.

Le Prophète SAW a dit : « Il y a en vérité dans le corps un organe ; s’il est bon, tout le reste du corps sera bon, et s’il est mauvais, tout le reste du corps sera mauvais. C’est le cœur. » [Muslim].

C’est la place qu’occupent la foi et la crainte d’Allah (Taqwâ), ou la mécréance, l’hypocrisie et le polythéisme.

Le Prophète SAW a dit, en montrant par trois fois sa poitrine : « La crainte d’Allah se trouve ici. » [Muslim].

La foi est composée de conviction, de paroles et d’actes :

C’est la conviction du cœur, la prononciation par la langue (de l’attestation de foi), la mise en pratique dans le cœur et par les membres. Le cœur contient la croyance et la foi ; de cela, résulte la prononciation par la langue de l’attestation de foi. Puis, le cœur produit des actes comme l’amour, la peur, l’espoir ; la langue se met en mouvement par les formules de rappel, la récitation du Coran ; les membres agissent par les inclinaisons (de la prière), les prosternations, et l’accomplissement des bonnes œuvres qui rapprochent d’Allah SWT. Le corps obéit au cœur : aucune croyance ne s’établit dans le cœur sans que la conséquence en soit visible, d’une manière ou d’une autre, sur le corps.

Ce que l’on entend par les actes du cœur :

Ce sont les actes qui sont accomplis par le cœur, qui y sont liés, dont le plus important est la foi en Allah SWT. En font également partie la conviction (Tasdîq) accompagnée de soumission et l’attestation (Iqrâr), et ce qui touche le cœur du serviteur comme sentiments envers son Seigneur ou états, tels que l’amour, la peur (de Son châtiment), l’espoir (de Sa récompense), le repentir, la confiance en Lui (Tawakkul ), la patience, la certitude, la dévotion, etc.

Pour chaque acte du cœur, il existe son contraire qui est une maladie du cœur : le fait de vouer sincèrement ses actes à Allah (Ikhlâs) a pour contraire l’ostentation, la certitude a pour contraire le doute, l’amour a pour contraire la répulsion, etc. Si nous restons insouciants et nous nous abstenons de corriger notre cœur, les péchés s’accumuleront jusqu’à le détruire.

Le Prophète SAW a dit : « Lorsque le serviteur commet un péché, un point noir vient se placer sur son cœur ; s’il s’abstient, demande pardon à Allah et se repent, le cœur en sera débarrassé ; et si le serviteur recommence, les points noirs augmentent jusqu’à ce qu’ils couvrent le cœur, comme Allah l’a mentionné dans le Coran : “Au contraire ! Mais c’est plutôt les péchés qu’ils ont commis qui ont recouvert leurs cœurs.” [S. Al-Mutaffifûn, v. 14] » [At-Tirmidhî].

Il a dit aussi : « Les cœurs sont exposés aux tentations, progressivement, à la manière d’une natte que l’on tresse, nœud par nœud. Tout cœur qui se laissera gagner par cette tentation sera marqué par un point noir, et tout cœur qui la rejettera, sera marqué d’un point blanc jusqu’à ce que les cœurs se partagent en deux catégories : un cœur blanc comme un rocher blanc et solide, aucune tentation ne peut lui nuire tant que la Terre et les Cieux existeront ; et l’autre cœur : noir foncé et terne, comme une cruche retournée, il ne reconnaît aucun bien, ni ne rejette aucun mal, en dehors de ce qu’on lui a inculqué comme passion. » [Muslim].

Connaître les adorations accomplies par le cœur est plus important que de connaître celles accomplies par les membres, et c’est une obligation encore plus pressante pour le serviteur, car les actes accomplis par le cœur sont la base, et ceux accomplis par les membres en sont la conséquence, la continuité ; ils les complètent et en sont les fruits.

Le Prophète SAW a dit : « Allah ne regarde pas votre aspect et vos biens, mais Il regarde vos cœurs et vos actes. » [Muslim].

Le cœur est l’endroit où se trouvent la connais-sance, la méditation et la réflexion. C’est pourquoi le mérite des gens auprès d’Allah varie en fonction de ce qui se trouve dans leur cœur comme foi, certitude, sincérité, etc.

Al-Hassan al-Basrî RahimahouLlah a dit : « Par Allah, Abû Bakr ne les a pas surpassés par plus de prières ou de jeûne, mais il les a surpassés par la foi qui se trouvait dans son cœur. »

Les actes du cœur ont plus de mérite que les actes des membres pour plusieurs raisons :

_ Tout défaut dans l’adoration du cœur peut mener à l’anéantissement de l’adoration des membres, comme l’ostentation annule la bonne action, par exemple.

_ Les actes du cœur sont la base, et on ne tient pas rigueur de toute parole ou tout geste accomplis involontairement sans que le cœur en soit conscient.

_ Les actes du cœur, comme l’ascétisme (Zuhd ), peuvent faire accéder aux degrés élevés du Paradis.

_ Ils sont plus difficiles et demandent plus d’efforts à accomplir que les actes des membres. Ibn al-Munkadir t a dit : « J’ai supporté mon âme pendant quarante ans avant qu’elle ne suive le droit chemin. »

_ Ses effets sont plus beaux, comme l’amour pour Allah.

_ Ils procurent plus de récompense. Abû ad-Dardâ’ t a dit : « Méditer une heure est meilleur que de veiller la nuit en prière. »

_ Ce sont eux qui font se mouvoir les membres.

_ Ils augmentent, diminuent ou annulent la valeur des actes des membres, comme la concentration dans la prière.

_ On peut parfois se contenter d’accomplir les actes du cœur et pourtant obtenir la récompense des actes des membres, comme avoir l’intention de faire une aumône alors que l’on n’a pas d’argent.

_ La récompense des actes du cœur est illimitée, comme la patience.

_ On continue d’obtenir leur récompense même si les membres arrêtent d’agir ou en sont incapables.

_ Ils précèdent les actes des membres et les accompagnent.

Le cœur passe par des étapes avant que les membres n’agissent :

_ L’idée : c’est la première pensée qui passe par le cœur.

_ La pensée : c’est l’idée qui se fixe dans le cœur.

_ La réflexion : c’est se demander si on va agir ou non.

_ L’intention : c’est lorsque l’on a décidé d’agir.

_ La détermination : c’est la décision réfléchie et la ferme intention d’agir.

Pour les trois premières étapes, on n’obtient pas de récompense si cela concerne une bonne œuvre, et pas de péché, pour un acte de désobéissance. Quand on a juste l’intention d’accomplir une bonne œuvre, alors elle est comptée comme telle ; mais si on a l’intention d’accomplir une mauvaise œuvre, elle n’est pas comptée comme telle. Si l’intention devient détermination, et que l’on est déterminé à accomplir une bonne œuvre, alors on en obtient la récompense. Par contre, si on est déterminé à accomplir une mauvaise œuvre, on en récolte un péché, même si on ne l’a pas accomplie. En effet, la volonté associée à la capacité d’accomplir une chose implique l’existence de la chose voulue.

Allah SWT dit : « Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux. » [S. An-Nûr, v. 19].

Le Prophète SAW a dit également : « Si deux musulmans se retrouvent face à face avec leur sabre (avec l’intention de s’entretuer), le meurtrier et la victime vont en Enfer. » Je dis : « Ô Envoyé d’Allah, pour le meurtrier, je comprends, mais pourquoi la victime ? » Il répondit : « Il souhaitait ardemment tuer son adversaire. » [Al-Bukhârî].

Le fait de ne pas commettre un péché après avoir été déterminé à le faire tombe sous quatre catégories :

_ On le délaisse par peur (du châtiment d’)Allah SWT: on en est récompensé.

_ On délaisse le péché par peur des gens : on commet un péché car délaisser un péché est une forme d’adoration qui doit obligatoirement être vouée à Allah Seul.

_ On délaisse le péché à cause d’un empêchement, sans avoir mis en œuvre les moyens pour y parvenir : on commet aussi un péché pour avoir eu une intention ferme de commettre l’interdit.

_ On délaisse le péché à cause d’un empêchement, en ayant mis en œuvre les moyens pour y parvenir, sans arriver à ses fins : on lui inscrit exactement le même péché que celui qui l’a commis, car sa volonté ferme d’accomplir le péché le met au même niveau que celui qui le commet – comme l’indique le hadîth cité ci-dessus.

À partir du moment où un acte est accompagné d’une détermination, alors la personne qui souhaite le commettre encourt le châtiment, qu’elle commette l’acte sur le champ ou plus tard. Quiconque a commis un interdit une fois, puis, a la ferme intention de recommencer dès qu’il en a la possibilité, encourt le châtiment à cause de cette intention, même s’il ne commet pas l’interdit à nouveau.

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By Younes

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