Quelques heures seulement après l’annonce du crash d’un A320 Germanwing dans les Alpes françaises le mardi 24 mars, certains journalistes peu scrupuleux n’ont pas hésité à supputer et à formuler des insinuations douteuses et infondées. Ainsi, avant même le début d’une enquête sérieuse sur les causes de l’accident, des voix s’élèvent sans la moindre gêne pour « crier au loup » et obtenir la nationalité et la confession des personnes présentes dans l’avion, afin de résoudre l’équation du moment : accident ou terrorisme ?
Le comble de cette histoire se trouve dans le florilège des questions éhontées dans une formulation incompréhensible dont le seul but est d’attiser les braises dans un contexte hexagonal électrique:
Sur une radio nationale, JP El Kabbach, tel un funambule lors d’un échange avec le secrétaire d’État aux Transports:
« Dans les noms que vous avez des passagers, y en a pas qui viennent d’endroits où on pourrait soupçonner qu’ils sont en mission suicidaire ? »
A Marseille, un échange surréaliste entre des journalistes et le procureur Brice Robin en charge du dossier lors d’une conférence de presse le Jeudi 26 mars 2015 :
– « Pouvez-vous donner le nom, la nationalité et l’origine ethnique du copilote ? (journaliste)
– Il est de nationalité allemande, j’ignore son origine ethnique. […] Et il n’est pas répertorié comme terroriste, si c’est ça que vous voulez dire. (procureur)
– C’est politiquement incorrect, mais est-ce qu’on peut donner la religion du copilote ? (journaliste)
– Je vous ai donné sa nationalité, mais je ne connais pas sa religion. Le jour où je l’aurai, je la donnerai, mais je ne pense pas que ce soit de ce côté-là qu’il faille chercher [..] Il s’appelle Andreas Lubitz. » (procureur)
Une obsession collective qui révèle l’absence totale d’analyse, de prise de recul et de réflexions nécessaires à tout travail journalistique. Un flot de questions insensées d’une meute affamée qui à l’annonce du nom du copilote incriminé, Andréas Lubitz, a vu tout ses pronostics s’évaporer.
Manipuler les esprits, entretenir les peurs et la suspicion, telle est la stratégie visée pour exploiter le facteur émotionnel afin d’ôter toute capacité d’analyse rationnelle.
Pourtant très vite, l’acte prémédité d’Andreas Lubitz ne fait plus de doute et l’on invoque collectivement dans les médias le « coup de folie », le « geste terrifiant », l' »acte volontaire » d’un déséquilibré dont le passé révèle les traits psychiques caractéristiques d’un individu dépressif. Il est fort à parier que s’il était musulman tous ces paramètres auraient été balayéS par le broyeur médiatique pour ne grossir que l’élément confessionnel de sa personne, son islamité.
L’aspect confessionnel ou ethnique s’est brusquement effacé dans cette affaire. Pourtant c’est un élément, telle une sentence, qui a lui seul suffit de nos jours à jeter l’opprobre et l’accusation sur des enfants, des femmes et des hommes dans ce pays.
crédit photo
Comme l’a dit notre frère Omar Suleiman :
Le message des médias :
Tuer autant de personnes que vous le souhaitez . Tant que vous n êtes pas musulman vous ne serez pas appelé » TERRORISTE » .
Hasbiya ALLHA wani3mal wakil
Slm aleykoum les média et la France ont peur …..;-( y son parano au point de montrer une photo de Andrea un cuisinier a la place de Andrea le co pilote bizarrement on entend pas parler de assayant ? Pour ce co pilote ni même de terroriste !!!!! Car il a bien enmener 150 personne dans ça mort de déprimer…
pourquoi quand un catholique ou je ne sais quoi fait un attentat,ils disent de lui qu’il était malade,dépressif et quand ces tordus de daech décapite,assassine,ils nous dise que se ne sont que de simple terroriste à la limite saint de corps et d’esprit??? le deux poids,deux mesure.