En avril 2014, une jeune scientifique du nom de Wan Wardatul Amani Wan Salim est devenue la première malaisienne à avoir contribué au lancement d’un satellite dans l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA).
A l’époque âgée de 36 ans, Amani s’est vue confier la tâche de diriger une équipe de 28 scientifiques, technologues et ingénieurs pour travailler sur le tout premier programme « d’astrobiologie » de la Nasa, qui testait comment les cellules vivantes réagiraient à une absence de gravité.
Le projet a finalement été lancé sous la forme d’un nanosatellite associé à une fusée SpaceX dans le cadre de la mission « Journey to Mars » de la Nasa.
Le cheminement de la malaisienne vers les sciences astronautiques a commencé alors qu’elle était encore étudiante en génie électrique à l’Université du Minnesota aux Etats-Unis.
De nature curieuse, elle n’hésite pas à consacrer son temps libre à se perfectionner dans les laboratoires qui lui font office de lieux de loisirs.
Sa première tâche ? Le lavage des lames de verre et des lamelles de protection pour microscopes.
Au cours de son voyage, elle est passée du nettoyage de lames de verre et de feuillets de couverture à la mise au point d’un nanosatellite avec une fusée SpaceX !
«Les responsables pouvaient demander: ‘Qui veut nettoyer les lames de verre ? ‘ c’est tellement ennuyeux non ? Mais c’est ce type de tâche qui peut paraître ingrate qui m’a conduit à la NASA. »
«J’ai travaillé dans ces laboratoires parce que je voulais apprendre, et comme j’étais investie, ils ont commencé à me considérer, à me payer en conséquence et à me donner des opportunités. Le professeur en chef m’a même recommandé de faire un doctorat (en biomédecine) », a-t-elle racontée lors de sa rencontre à l’Université Islamique Internationale de Malaisie (IIUM), où elle enseigne et mène actuellement des recherches.
Depuis son retour dans son pays d’origine à la fin de 2014, Amani s’est concentrée sur la création de dispositifs rendant la vie des communautés locales plus facile et plus abordable.
Son équipe travaille actuellement sur un dispositif moins coûteux pour contrôler la glycémie. « J’aurais facilement pu trouver un travail à la NASA, mais je voulais quelque chose de plus, je voulais résoudre de vraies problématiques », a déclaré Amani
Le Dr Wan Wardatul Amani a partagé quelques conseils en or sur les améliorations qu’elle peut apporter à son pays.
Avant tout elle insiste sur le fait qu’il n’y a aucune restriction d’âge, de race, de race ou de religion pour pouvoir réaliser ses rêves, affirmant que, si on donne la chance à celles et ceux qui souhaitent la saisir, ils peuvent réaliser de grandes choses.
Elle a mis au point un capteur simple et facile d’utilisation pour tester les échantillons d’eau afin de détecter la présence de bactéries nuisibles, particulièrement utiles en cas d’inondation. Elle et son équipe construisent actuellement un dispositif réutilisable, abordable et non invasif pour surveiller la glycémie.
Se sentir utile
“J’aurais facilement pu trouver un travail à la NASA, mais je voulais quelque chose de plus, je voulais résoudre de vrais problèmes, être utile. »
Ce n’est pas que je n’ai pas eu la possibilité de résoudre des problématiques aux États-Unis, bien au contraire, mais il y a déjà tellement de personnes qui sont aux affaires dans le domaine. C’est plutôt le contexte de la Malaisie qui me préoccupe aujourd’hui, j’ai vu que je pouvais apporter ma contribution par mon expérience. »
«Mon objectif est que les personnes ordinaires et les communautés locales accèdent à une certaine autonomie. Il est grand temps que le public ait la possibilité de manier des technologies simples ».
Le Dr Wan Wardatul Amani est encore une fois la preuve concrète et vivante que le voile que porte une femme, que ce soient pour des raisons personnelles ou religieuses ne peut être en aucun cas la cause éventuelle d’une mise à l’écart, ou d’une quelconque discrimination.
Il serait temps pour certains politiques et responsables de campagnes de communication dans certains pays comme la France, de plier bagage et de réaliser le gâchis qu’ils occasionnent par leur manque de discernement au vu du capital que peuvent générer ces « personna non grata »
Des personnes qui essayent tant bien que mal, de mettre à mal les bonnes intentions de ces femmes et de ces jeunes filles qui souhaitent pouvoir vivre en paix, qui désirent poursuivre leurs études et accéder à des postes de responsabilité en adéquation avec leurs diplômes acquis et leurs compétences…
Et ce comme le voudrait tout un chacun …