L’Islam est au centre d’un spectre médiatique déformé. Lourdement décrié, prétendu porteur de tous les défauts et source de tous les maux, caricaturalement dépeint (généralement par ignorance et/ou piètre manipulation), ses valeurs humanistes séduisent pourtant chaque année, de très nombreuses personnes à travers le monde.

Alors, comment expliquer l’enthousiasme d’un si grand nombre d’occidentaux convertis à l’Islam, issus de toutes les franges sociales ? Qui mieux que des personnes ayant côtoyé les deux univers peuvent témoigner du bien-fondé de cette religion, méconnue en réalité.

Cher lectorat, ouvrez grand vos yeux et surtout vos cœurs… En lisant ces témoignages de conversion, vous allez constater que ces converti(e)s sont loin de tenir des propos dénués de clairvoyance. Rares sont les « grands » médias qui leur donnent la parole, préférant la sensation au détriment de la réflexion.

Un témoignage bouleversant

« Le plus grand bonheur de ma vie a débuté le 13 juin 2011 à 20h08, date de ma conversion à l’islam, Al-hamdoulillah !

Cela m’a pris beaucoup de temps, des années, avant de prendre cette décision. Ma vie avant ma conversion ? Telle que l’on peut se l’imaginer, c’est à dire hors des principes de l’islam ! Mon éducation ? Des cours de catéchisme étant très jeune mais cela ne m’a pas du tout intéressée et j’ai très vite arrêté. Ma famille ? Une partie croit en Dieu mais n’est pas pratiquante (du moins pas que je sache) et l’autre n’y croit pas. Mes fréquentations ? En grandissant, la plupart de mes fréquentations étaient des personnes d’origines maghrébine, « musulman(e)s de naissance », mais non-pratiquantes, à part durant le Ramadan. Mais, al-hamdoulillah, durant ma jeunesse Dieu a mis sur mon chemin des frères et des sœurs qui, petit à petit ont contribué, par la grâce de Dieu, à m’amener à ma conversion, al hamdoulillah !

Cela a commencé lorsque j’étais au lycée. Je suis alors devenue amie avec des personnes de confession musulmane, croyantes et pratiquantes. Ce que j’ai énormément apprécié, c’est que jamais elles ne m’ont jugée alors que j’étais non-musulmane à ce moment là. Au contraire, elles étaient ouvertes d’esprit avec moi, répondaient à mes interrogations dans la religion, etc. Pour cela, je les remercie grandement. Et puis les années ont passé sans que jamais l’envie de m’intéresser plus que sa à la religion ne se fasse sentir.

Et puis un beau jour, tout a basculé… J’étais à l’époque avec quelqu’un. Et plus les jours passaient, plus je sentais que je ne voulais plus de cette situation, sans que je ne me l’explique. Je n’ai, au début, pas prêté tout de suite attention à ce sentiment. Mais au fur et à mesure que les jours et les semaines passaient, ce sentiment se faisait de plus en plus intense. Je me suis mise à méditer sur la création, à me poser des questions sur moi, sur la vie, sur ma vie… « À quoi suis-je destinée sur cette terre ? » « Suis-je vraiment là, sans but ? » « Qui a-t-il réellement après la mort ? » « Comment et pourquoi sommes-nous tous ici ? »… Et je ne trouvais aucune réponse nulle part… Et, les paroles que l’on m’avait dites du temps du lycée ont soudain résonné dans ma tête… J’ai commencé à faire mes propres recherches, et plus j’avançais, plus j’en savais sur cette religion, plus je continuais à vouloir en savoir toujours plus… Et je me suis rendue compte que toutes les questions que je me posais étaient en réalité là, devant mes yeux tout simplement… Comment n’y avais-je pas prêté attention avant ? Mes recherches continuaient toujours sans cesse, et cela sans que ma famille ni même mes amies ne le sachent. Je ne voulais pas prendre le risque de me laisser influencer et voulais voir par moi-même uniquement. Et puis, un beau jour j’ai ressenti au fond de moi l’envie d’apprendre l’arabe… ! Quelle idée me direz-vous ?! J’en ignorais complètement la raison, je n’en avais aucunement besoin dans ma vie, mais je voulais plus que tout apprendre l’arabe ! Et l’on m’a présenté une sœur (musulmane)…

Tous les dimanches, je me rendais chez elle, apprendre l’arabe. Nous ne nous connaissions pas du tout, et au fur et à mesure nous avons appris à  nous connaître et à parler de la religion… Elle m’a fait apprendre mes premières sourates, ainsi qu’à faire la prière, mes ablutions…

Lorsque j’ai eu la maîtrise de mes sourates et des gestes et paroles à faire et dire dans la prière, cette sœur m’a invitée à la faire chez moi… Je me suis dit : « Pourquoi pas ! » Et j’ai pris ça pour un « défi à relever » ! Je me suis alors levée tous les jours de la semaine et faisait mes 5 prières par jours… Et je tenais vraiment à faire ces prières, je prenais un plaisir intense et immense à prier, c’était tout simplement incroyable ! Le dimanche suivant, je raconte donc « mon défi » relevé haut la main à cette sœur et là… Elle me regarde, elle me sourie… et me dit : « Mais si tu pries tu es musulmane ! » « Mais non enfin ! » lui répondis-je… Je ne prenais même pas conscience de ce que j’avais fait en réalité… Insensé, je sais. Mais cette parole m’a tourné dans la tête sans cesse et le lundi soir qui a suivi, en rentrant d’un repas de chez mes parents je me suis assise sur ma chaise, dans mon salon, et une voix intérieure me disait qu’il fallait que je me convertisse, que c’était la voie à suivre sans aucun doute… Mais une autre voix me disait également : « Mais non enfin, c’est n’importe quoi, tu imagines ce que cela va changer dans ta vie ? Tes fréquentations, ta façon de t’habiller, de manger… Et que va dire ta famille ? etc. ».

Je me disais que cette seconde petite voix avait raison mais il m’était impossible de me coucher en étant non musulmane… Je ne l’expliquais pas et ne comprenais pas pourquoi mais cela m’était impossible.

Et puis, la première petite voix a vite eu raison de la seconde… J’ai fait mes grandes ablutions, récité la shahâdah (que j’avais déjà apprise lors de mes recherches !) et j’ai éclaté en sanglot tellement j’étais heureuse (d’ailleurs les larmes aux yeux sont toujours présentes lorsque je me remémore cet instant).

Je me suis couchée dans un état de pur apaisement, de pur bonheur, de pur bien-être… Tellement heureuse comme je ne l’avais jamais été auparavant.

Je me suis réveillée le lendemain pour la prière de l’aube… J’ai fais mes ablutions, pris mon tapis de prière, récité mes sourates et au moment de m’incliner, j’ai ressenti une « force » me poussant à m’incliner et à apprécier cet instant si précieux… Je ressens encore cette « force » aujourd’hui lorsque je repense à ce moment et il m’est difficile de l’expliquer par des mots. Cela se vit, tout simplement…

Je me suis longtemps demandé pourquoi Dieu avait choisi de me guider moi, parmi tous les autres… Mais al-hamdoulillah, je Le remercie du plus profond de mon cœur car, pour moi ma conversion est et restera le plus beau jour de ma vie.

Depuis ma conversion, j’ai la sensation que l’on m’a ôté un voile devant les yeux. Je vois tout différemment et prend les choses beaucoup plus facilement, car je sais que tout ce qui arrive n’est pas un hasard. Le hasard n’existe pas.

J’ai un caractère qui fait que je me pose beaucoup de questions et la religion, le fait de mettre sa confiance en Dieu, en Lui Seul uniquement, me permet de « lâcher prise » plus facilement par moment, car je sais que toute chose n’est que Sa volonté.

Je me suis fiée, et me fie toujours, à ce que me dicte mon cœur… Et mon cœur m’a guidée vers l’Islam…. Faites confiance et écoutez votre cœur. S’il est apaisé et serein, c’est que vous êtes sur la bonne voie…

Placez votre confiance en Dieu, Il est votre meilleur Garant. »