L’Islam est au centre d’un spectre médiatique déformé. Lourdement décrié, prétendu porteur de tous les défauts et source de tous les maux, caricaturalement dépeint (généralement par ignorance et/ou piètre manipulation), ses valeurs humanistes séduisent pourtant chaque année, de très nombreuses personnes à travers le monde.

Alors, comment expliquer l’enthousiasme d’un si grand nombre d’occidentaux convertis à l’Islam, issus de toutes les franges sociales ? Qui mieux que des personnes ayant côtoyé les deux univers peuvent témoigner du bien-fondé de cette religion, méconnue en réalité.

Cher lectorat, ouvrez grand vos yeux et surtout vos cœurs… En lisant ces témoignages de conversion, vous allez constater que ces converti(e)s sont loin de tenir des propos dénués de clairvoyance. Rares sont les « grands » médias qui leur donnent la parole, préférant la sensation au détriment de la réflexion.

« Ce jour où tout a basculé »

« Un jour comme les autres, je suis au travail, je travaille avec concentration sur un dossier. Mon téléphone sonne, c’est mon mari, je comprends tout de suite qu’il se passe quelque chose d’inhabituel.

Je lui demande : « tu vas bien ? », il me répond d’une voix étrange : « non ! ton papa est parti ». Toute tremblante, je lui demande : « comment, de quoi, il est parti où ? »… J’avais compris ce qu’il me disait, mais je refusais de l’entendre. Il me répond une seconde fois : « il est parti, c’est fini, il est décédé ».

Là, mon corps ne répond plus, mes yeux se remplissent de larmes, mon cœur se serre. Je n’arrive plus à être cohérente, je me répète intérieurement :

« Ce n’est pas possible je ne lui ai pas dit au revoir »…

« Ce n’est pas possible je ne lui ai pas demandé pardon »…

« Ce n’est pas possible je ne lui ai pas dit que je lui pardonne »…

« Ce n’est pas possible je ne lui ai pas dit que je l’aime »…

« JE T’AIME PAPA, JE T’AIME PAPA, JE T’AIME PAPA, ce n’est pas grave toute cette histoire »…

« DIEU, s’il te plaît pas maintenant ! Non pas maintenant ! » !

Les regrets de mes conflits avec mon papa me hantent, après autant d’années sans nouvelles de sa part, je me questionne, qu’était-il devenu ? Quel âge avait-il ? Est-ce qu’il était toujours aussi doux, gentil, généreux et serviable avec les gens ? Est-ce qu’il était encore avec cette femme qui m’avait rejetée ? Avait-il regretté ses choix ? Avait-il reçu mes lettres ? Peut-être que cette femme les avait subtilisées ?  Et il paraîtrait que j’ai une petite sœur.

Je n’ai pas de réponses, je vais peut-être les trouver en descendant dans le sud de la France enterrer mon  papa.

C’est avec beaucoup d’appréhension que je descends du train accompagnée de mes deux garçons et de mon mari au quai de Marseille. Et oui, cette femme est là, avec ma petite sœur inconnue, des gens dont je me souviens à peine. Toutes ces personnes qui aimaient mon papa.

D’après des témoignages et des photos, mon papa était en retraite pour invalidité, âgé de 58 ans.  Il avait vieilli, changé, mais son regard aussi bleu qu’avant, ce regard que l’on s’échangeait pour se parler, se comprendre. Il n’avait pas perdu sa gentillesse et toutes ses qualités. Il était divorcé de cette femme qui était la source de notre conflit. Mon papa malgré mon absence parlait de moi et me citait en exemple.

J’ai été très touchée du plus profond de mon cœur, il ne m’avait pas oublié.

Les funérailles achevées je suis rentrée chez moi, avec encore des questions sans réponses. Cette femme m’a rendu des photos de moi que mon papa cachait et quelques-unes de mes lettres que je lui avais envoyées.

Mon deuil pouvait commencer, mais ce n’était pas si facile, j’étais vide, presque tous les soirs je me cachais pour pleurer, mais toujours sans rien laisser paraître, je gardais le sourire.

Jusqu’au jour où je me suis posée les réelles questions : comment m’en sortir ? Comment me consoler ? Comment me faire pardonner ? Comment lui dire que je l’aime et que je ne lui en veux pas ?

Il faut que je demande à DIEU Le Miséricordieux, car seul DIEU peux me consoler et peut être que DIEU L’Illustre m’enverra un signe… C’est à ce moment-là que tout va basculer. A cette époque, de confession chrétienne, je prie, je récite les versets que l’on m’a enseigné enfant, je jeûne.

Mon mari me voit prier, il est intrigué, surpris par mon comportement soudain, cet intérêt, cet engouement que j’ai pour Dieu et la religion. Il se met lui aussi à s’intéresser et à se renseigner sur sa religion qui est l’Islam. Un jour après avoir fait ma prière, il me demande : « Mais qui pries-tu ? »

Étonnée je lui réponds : « Mais.. DIEU, Marie… »

Il me demande de nouveau : « Mais qui est DIEU, Marie et Jésus ? », et là, je reste muette, interrogative.

Renseigne-toi me dit-il, ce que je fis. J’ai lu divers sujets, avis négatifs et positifs sur les religions, je découvre alors deux religions complémentaires.

Je me met à lire le Coran, et j’apprécie sa lecture, je veux le lire jusqu’à la fin et lorsque j’écoute le Coran j’ai des frissons, de l’émotion même si je ne comprends pas tout.

Une nuit, dans mon sommeil j’ai rêvé que je retrouvais mon papa, il me disait qu’il allait bien, de ne pas me faire de soucis, nous sommes restés ensemble, nous mangions des gâteaux tous les deux dans ma maison d’enfance et nous avons fini par nous prendre dans les bras, il me serrait très fort. A mon réveil je fus bouleversée, ce rêve m’avait paru tellement réel, j’avais vraiment eu l’impression d’avoir senti les bras de mon papa autour de moi.

Mon chagrin pour mon père se dissipa, j’étais à la recherche de quelque chose pour m’apaiser. Je ressentais l’envie de me rapprocher de DIEU Le Très-Haut et je souhaitais pratiquer  une religion, mais laquelle ? Et comment ?

Je continuais à m’intéresser tout en étant perdue. Quelques jours passent et cette fois-ci c’est moi qui suis surprise, mon mari se met à faire la prière, intriguée je l’observais et l’écoutais.

Une nuit endormie, j’ai rêvé que je me trouvais dans mon jardin avec une vieille casserole qui ne m’appartenais pas, j‘essayais de la jeter par dessus la clôture, celle-ci rebondissait dans mon jardin. Je la rejetais et ainsi de suite jusqu’au moment où ma maman est apparue voilée et vêtue de blanc (très belle), accompagnée d’un prophète (que la miséricorde et la paix soient sur lui). Elle m’attrapa le bras et me dit : « prosterne-toi devant DIEU »… Ils étaient représentés par une lumière étincelante, puis toutes les deux nous nous sommes prosternées.

A mon réveil j’étais très heureuse, mais je ne réalise pas tout de suite. C’est dans ma voiture en me rendant  à mon travail,  que tout à coup je me suis mis à pleurer, à frissonner et me dire que c’est l’Islam que je choisi. ALLAH TA’ALA a répondu à mon chagrin et m’a rassurée.

Plus tard, j’ai prononcé la chahada… . et ma vie a basculé.

Aujourd’hui je suis heureuse alhamdoulillah, je vais faire mon troisième ramadan [c’était en 2013] en famille avec toute ma communauté, ALLAH L’Incommensurable, l’Unique, m’a comblée et favorisée en me destinant à cette belle religion qu’est l’islam. J’ai des regrets parfois j’aurai aimé rencontrer ALLAH et l’Islam avant, cela m’aurait aidé dans mes décisions. J’aime ALLAH par tous Ses noms et je le crains, et Mohammed Son messager et prophète bien aimé (que la miséricorde et la paix soient sur lui), sa famille, ses compagnons et ses alliés, sont exemplaires pour notre communauté.

Qu’ALLAH Le Majestueux ne nous châtie pas lorsqu’il nous arrive d’oublier ou de commettre des erreurs.

Qu’Allah Le Clément nous accorde à tous Sa miséricorde, qu’Il nous guide dans le droit chemin et nous facilite. »