La sanglante répression menée par les forces occupantes à l’occasion du déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers Jérusalem a déclenché des réactions en chaîne.
La mort d’une soixantaine de Palestiniens dont de nombreux enfants a ému la communauté internationale, habituellement apathique lorsqu’il s’agit du conflit israélo-Palestinien.
De nombreux pays ont condamné les violences perpétrées contre les manifestants Palestiniens. La France a notamment rappelé à l’état israélien de faire preuve de retenue et de protéger les civils.
Des voix se sont élevées pour dénoncer l’une des journées les plus meurtrières du conflit depuis la guerre de 2014 menée contre l’enclave sous blocus.
Emmanuel Macron a condamné le 14 mai : « Les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants » . Le chef de l’Etat est loin d’être le seul à exprimer sa crainte de voir la situation empirer.
Le Parti socialiste a réitéré dans un communiqué « son appel à tous les acteurs régionaux, européens et internationaux pour œuvrer à une désescalade, (…) ». Le Parti socialiste « appelle en particulier la France et l’Europe à renouer avec notre tradition diplomatique pour faire entendre une voix indépendante et forte dans la région et dans le monde ».
Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national a réagi dans un tweet : « À Gaza, les médias parlent d’affrontements entre Palestiniens et Israéliens mais les dizaines de morts et les centaines de blessés sont tous Palestiniens. Il faut que cesse ce massacre ! »
Tout au long de la semaine, les réactions ont été unanimes, Jean-Luc Mélanchon, le chef de file de la France insoumise s’est insurgé dans un tweet :
« La France doit condamner les massacres à Gaza. L’Ambassadeur d’Israël à Paris doit être convoqué à l’Elysée pour s’expliquer. La paix agonise sous les coups de Netenyahou ».
Benoît Hamon, fondateur de Générations s’est à son tour exprimé dans un tweet, au sujet du président américain Trump : « Des dizaines de morts directement provoquées par sa décision et l’homme tweete sa joie. Pas de mot pour dire ma consternation qu’un grand pays comme les Etats-Unis soit dirigé par un aussi sordide individu, Donald Trump ».
L’ancien président de la République François Hollande a pour sa part déclaré : « J’avais déjà désapprouvé et condamné la décision unilatérale de Donald Trump de transférer son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem en remettant en cause toutes les résolutions de l’ONU. Chacun peut en mesurer aujourd’hui les conséquences. Elles étaient prévisibles. Le déchaînement de violence, la mort de nombreux Palestiniens. Israël doit prendre conscience que son intérêt est de trouver l’apaisement, éviter l’escalade répressive et mettre un terme à la colonisation. (…) ».
L’Union européenne a exhorté à « la plus grande retenue », tout comme Londres qui a lancé un appel au calme.
L’Afrique du Sud a rappelé son ambassadeur en Israël, l’Irlande a convoqué l’ambassadeur israélien, Amnesty dénonce une « violation abjecte » des droits de l’homme à Gaza, la Turquie accuse Israël de « terrorisme d’Etat » et de « génocide » , le Koweït a pour sa part demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Pendant ce temps-là, les Etats-Unis continuent à narguer la communauté internationale. Jared Kushner, le gendre du président américain a déclaré :
« Quand le président Trump fait une promesse, il l’accomplit »