La persévérance et le travail remarquable de l’équipe dirigeante de l’établissement Ibn Khaldoun à Marseille portent ses fruits. Le préfet a confirmé le 23 mai dernier, lors de la pause de la première pierre des futurs locaux qui seront érigés dans les quartiers Nords de la ville, que l’établissement musulman est désormais officiellement sous contrat d’association avec l’État.
Ainsi après cinq années d’exercice, un établissement d’enseignement privé hors contrat peut demander à être lié à l’État par un contrat qui peut être un contrat d’association ou, pour les écoles primaires ou spécialisées, un contrat simple. Ce contrat oblige l’établissement à accueillir les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance.
En contrepartie, l’État rémunère les enseignants, qui ont réussi des concours analogues à ceux de l’enseignement public, et les collectivités publiques financent le fonctionnement de l’établissement dans les mêmes proportions qu’ils financent les écoles et les établissements publics.
Bonne nouvelle pour la communauté musulmane phocéenne même si la liste est encore à ce jour modeste en ce qui concerne le nombre d’établissements en contrat avec l’État. Toujours est il que la prise de conscience de la communauté musulmane nationale est réelle et un mouvement est en marche pour permettre aux jeunes générations musulmanes de pouvoir vivre pleinement leur foi dans un environnement éducatif et scolaire sain.
Pour l’heure, on compte 4 structures scolaires sous contrat: la Medersa à Saint Denis de la Réunion, le groupe Averroes à Lille, Al Kindi prés de Lyon auxquels s’ajoute le Collège-Lycée Ibn Khaldoun à Marseille.
Makhlouf Mamèche, président de la jeune Fédération Nationale de l’Enseignement Musulman (FNEM) précise que » trois autres établissements privés musulmans ont déposé des demandes similaires « en vue d’obtenir un contrat d’association avec l’État. Il cite:
-Le groupe scolaire « Educaion et Savoir » dans le Val de Marne, ce dernier a soutenu son projet récemment devant la commission de l’académie de Créteil et est en attente d’une décision.
-Le groupe Alif à Toulouse, premier établissement du Sud Ouest de la France.
-Le collège musulman « Institut de formation de Saint-Quentin-en-Yvelines » (IFSQY)
Une dynamique est désormais en cours et les premières assises de l’enseignement musulman sous l’égide de la FNEM ont eu lieu le 23 mai dernier à Bagnolet. Elles témoignent de l’émergence dans de nombreuses villes de France de divers projets de création de structures scolaires privées musulmanes, signe d’une prise de conscience de la nécessité pour la communauté de créer des bases solides et saines pour l’épanouissement des jeunes générations.
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http://www.education.gouv.fr/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prive.html