Il s’appelle Naftali Bennett. En introduction le site Wikipedia nous rappelle son parcours politique: Il dirige le parti politique nationaliste Nouvelle Droite et il a dirigé le parti politique nationaliste et sioniste religieux Le Foyer juif. Il fut l’un des fondateurs du mouvement Mon Israël et du Conseil de Yesha.
En gros, si on comparait (et ce n’est pas comparable) à un parcours politique, on pourrait dire que c’est comme si l’on parlait d’un chef politique qui a dirigé le FN, Génération Identitaire, le Printemps Républicain et qui était colon en Algérie, mais qui a tout de même été ministre de la défense, qui est député, et qui est cité aujourd’hui comme si de rien était comme un homme politique israëlien lambda.
Pourtant il n’a rien d’un homme politique lambda. Netanyahou, Tzipi Livni, Ariel Sharon ou même Liebermann sont des modérés en comparaison à cet extrémiste complètement obnubilé par son ambition personnelle de devenir premier ministre d’Israël, et qui est sur le point d’y arriver.
Cela fait des années qu’il s’y prépare et qu’il en parle ouvertement. De même qu’il parle ouvertement de sa « stratégie » pour régler la « question palestinienne ».
Dans une interview de 22 min à la BBC en 2017 Naftali Bennett n’y va pas par quatre chemins et dit clairement que pour lui il n’y aura d’état palestinien, et qu’il ne faut qu’il y en ait, qu’il faut « tuer » tous les membres du Hamas, détruire Gaza beaucoup plus que ce qui a été fait dans les guerres précédentes, que Jerusalem est évidemment la capitale inconditionnelle de l’Etat Juif. Il rajoute que pour lui la cour de justice internationale ne représente rien, se moque éperdument de l’Europe, et se montre d’une arrogance extrême vis à vis de toute réaction de condamnation des violences militaires.
A vrai dire, même l’armée israélienne, pourtant responsable de crimes contre l’humanité dans ses attaques répétées de la population civile gazaouie, reproche à Bennett son extrémisme en matière de « défense ». Il souhaite détruire l’Iran et ne s’en cache même pas. Il prétend vouloir le bien de sa population et assurer leur survie pour « des milliers d’années » en dissuadant tout ennemi par la toute-puissance de son armée.
Quant à nous, nous nous permettons de douter de la justesse de son jugement. Mais nous constatons une chose, cet individu extrêmement dangereux est sur le point de devenir premier ministre d’un état voyou qui vient de commettre de graves atrocités, annexer une partie de Jérusalem et qui fomente la destruction d’Al Aqsa aux yeux de tout le monde.
Si cet individu devient effectivement premier ministre dans quelques jours, le pire est à présager vu l’état de léthargie de la communauté internationale qui n’a même pas encore fini les « enquêtes » sur les crimes de guerre d’Israël en 2014 …
Qu’en est-il des pays musulmans? Sont-ils prêts à une extrême manifestation de violence en Israël avec un tel pyromane aux commandes?
Et quant à nous, pensons-nous sérieusement à cela ou l’on se contente plutôt de passer rapidement sur ces nouvelles peu réjouissantes.
Nous avons de traiter cet article, qui sort de ligne éditoriale, pour parler de ce sujet qui nous tient à coeur et se poser les bonnes questions.
Notre eschatologie musulmane nous rappelle qu’Al Qods est au coeur des évènements de la fin des Temps. Chaque évènement qui met le feu aux poudres là-bas est potentiellement en train d’accélérer la venue de l’Heure (qui est déjà écrite). Et ce jour-là, nous ne pourrons regarder ailleurs…
C’est la division du monde arabo-musulman qui lui permet de proférer de telles menaces. Ceux qui ont appelé à la normalisation n’ont récolté en fin de compte qu’avilissement et honte…