Cessez-le-feu à Gaza : l’ONU adopte une nouvelle résolution.

Gaza

Après plus de 5 mois de crimes humanitaires et d’actes génocidaires, l’ONU adopte enfin une résolution de cessez-le-feu à Gaza.  

Un cessez-le-feu immédiat exigé 

Dans cette résolution adoptée ce lundi 25 mars, un cessez-le-feu immédiat est exigé pour le mois de Ramadan et devant aboutir à un cessez-le-feu le feu durable.  

Elle appelle également à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages. Elle insiste sur le fait qu’il est urgent d’élargir le flux d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.  

Le Conseil a rejeté un amendement proposé par la Russie qui aurait appelé à un cessez-le-feu permanent.  

14 voix pour, 0 contre et une abstention (États-Unis)  

Cette résolution a été rédigée par les 10 membres non-permanents du conseil : l’Algérie, l’Équateur, le Guyana, le Japon, Malte, le Mozambique, la Corée du Sud, la Sierra Leone, la Slovénie et la Suisse.   

Quatorze membres ont voté pour et ont déclaré se sentir soulagés par cette décision. Les États-Unis qui avaient jusqu’ici été le seul obstacle à un cessez-le-feu en posant leur veto, se sont cette fois abstenus. Leur abstention est la conséquence de modifications clés qu’ils voulaient apportées et qui ont été ignorées comme la condamnation du Hamas.  

Linda Thomas-Greenfield, l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, a déclaré espérer : “contribuer (par le biais de cette résolution) à alléger les immenses souffrances des civils palestiniens à Gaza qui ont cruellement besoin de protection et d’une aide humanitaire vitale. Les Etats-Unis soutiennent pleinement ces objectifs.” Elle accuse ensuite le Hamas d’avoir été le seul obstacle à la résolution d’un cessez-le-feu plus tôt, des mois avant dit-elle. Lisant son discours, sans jamais lever les yeux, elle continue, pointant tantôt la culpabilité du Hamas, soulignant tantôt le besoin d’aide urgent des palestiniens sans jamais pointer la culpabilité des crimes de guerre de leur allié, Israël.

Cessez-le-feu : Israël en colère.

L’abstention des État-Unis a augmenté les tensions déjà existantes avec Israël. Le Premier ministre israélien continue d’affirmer son intention d’attaquer la ville de Rafah malgré les mises en garde des États-Unis. Par ailleurs, Israël a annulé la venue d’une délégation attendue cette semaine à Washington. Les deux pays devaient s’entretenir à propos de l’offensive prévue à Gaza. La Maison-Blanche a déclaré être surprise par cette décision et a affirmé que son abstention n’était pas un « changement de cap ».

« Ce retrait nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages, parce qu’il donne l’espoir au Hamas que la pression internationale leur permettra d’obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages », écrit dans un communiqué le bureau du Premier ministre.

Le fossé se creuse entre Joe Biden et Benjamin Netanyahu. Le président américain avait déjà auparavant remis en question la stratégie d’Israël dans la lutte contre le Hamas.

“Un échec serait impardonnable” 

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a publié sur X : “Le Conseil de sécurité vient d’approuver une résolution très attendue sur #Gaza, exigeant un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Cette résolution doit être mise en œuvre. Un échec serait impardonnable”.   

Riyad Mansour, Observateur permanent de l’État observateur de Palestine a quant à lui souligné qu’il aura fallu presque 6 mois et 100.000 Palestiniens tués et mutilés avant l’adoption d’un cessez-le-feu par l’ONU.

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama a indiqué que l’Algérie « espère voir toutes les parties respecter cette résolution pour que cessent, séance tenante et sans conditions, l’effusion de sang et les souffrances ».

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