Dans sa très attendue lettre annuelle aux actionnaires, Warren Buffett, 87 ans, l’un des trois hommes les plus riches du monde, indique que le gain net des participations de sa société était de 65,3 milliards de dollars en 2017. Oui 65,3 milliards de dollars.
Pour remettre les choses en perspective, le chiffre d’affaires annuel de sa société est pratiquement l’équivalent du PIB de l’Algérie ou du Qatar et donc plus que le PIB de près de 150 pays sur Terre…Quant au bénéfice de 65,3 milliards de dollars, il suffirait à changer la vie d’une bonne partie des pauvres sur Terre s’il était complètement distribué aujourd’hui.
Dans l’insanité de ces chiffres, il y a deux éléments qui valent la peine d’être cités. La première, de l’aveu du concerné lui-même :
« Une grande partie de cette portion ne vient pas de ce que nous avons accompli à Berkshire », explique Warren Buffett,. « Seulement 36 milliards viennent de nos opérations. Le reste des 29 milliards nous a été donné en décembre quand le Congrès a réécrit le code fiscal ».
Le deuxième élément c’est qu’à 87 ans (94 ans pour son associé) il n’a toujours pas lâché le contrôle de sa société et Buffett, malgré sa richesse, est connu pour vivre la même vie qu’il y a plus ou moins 50 ans. Même voiture, même appartement, mêmes habitudes, même train de vie. Tout comme Gérard Mulliez par exemple, le fondateur d’Auchan, également milliardaire, ou avant lui Sam Walton, le fondateur du géant américain Wal-Mart, Ingvar Kamprad le fondateur d’Ikea récemment décédé ou encore Amancio Ortega, le créateur et patron de Zara (Inditex).
Bref un rappel pour nous musulmans, que la richesse est vraiment une chose secondaire dans cette vie.
D’après Abou Dhar (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ô Abou Dhar, penses-tu que le riche est celui qui possède beaucoup d’argent? Certes la richesse est la richesse du coeur et la pauvreté est la pauvreté du coeur. Celui qui a la richesse dans le coeur ce qu’il va rencontrer dans la vie d’ici-bas ne lui nuira pas, et celui qui a la pauvreté dans son coeur tout ce qu’il amassera dans cette vie ne le rendra pas riche et certes son avarice va lui nuire ».
(Rapporté par Nasai et authentifié par cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°7816)