L’ONU a remis un rapport d’enquête accablant sur les massacres et persécutions des Rohingyas par l’armée birmane depuis un an. Et le bilan est sans appel. L’ONU demande de poursuivre les généraux Birmans impliqués ainsi que leur chef d’Etat Major pour crime contre l’humanité et génocide, des mots qui sont très rarement utilisés en termes aussi explicites par l’institution garante de la paix dans le monde.
La couverture médiatique en France est encore très prudente: les guillemets sont utilisés pour qualifier les mots génocide et nettoyage ethnique dans les médias, le Quai d’Orsay n’a pas encore réagi sur le rapport, et les lecteurs, y compris dans notre communauté, ne partagent que trop peu la nouvelle. Pourtant les faits sont sans appel: quatre générations de réfugiés, toute une population expulsée de chez elle et concentrée dans des camps de réfugiés parmi les plus grands et denses au monde, plus de 10 000 morts et des dizaines de milliers de tortures et viols…
Outre-Manche, on prend beaucoup moins les gants pour qualifier ce qu’il s’est passé, et ce qu’il se passe encore dans la région: ni plus ni moins que le massacre à petit feu d’un peuple tout entier, au vu et au su de tout le monde, et depuis des décennies. Le Foreign Office a indiqué clairement sur son compte Twitter qu’il ne peut pas y avoir d’impunité pour de tels actes.
Et en effet il ne doit pas y en avoir. La pression médiatique est critique pour que les décideurs agissent et prennent les sanctions de rigueur contre l’armée birmane. L’aide internationale aussi tarde à affluer pour aider les quelques 900 000 réfugiés rohingyas au Bangladesh qui vivent dans des conditions misérables.
Face aux catastrophes de grande ampleur qui frappent nos frères et soeurs à travers le monde nous sommes souvent désemparés. Parfois l’être humain finit par se lasser et regarder ailleurs.
Pourtant notre religion nous enseigne qu’il faut s’entraider dans la bienfaisance et la piété en toute chose. Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit dans le hadith authentique (Sahîh): Le musulman doit être envers son coreligionnaire comme sont entre eux les matériaux d’une construction qui se renforcent les uns les autres Il (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: Les croyants, par leur affection, leur miséricorde et leur sympathie mutuelles, sont comparables aux membres d’un seul corps humain, lorsqu’un de ses membres souffre, voit tout le reste de ses membres partager avec lui l’insomnie et la fièvre.
Nous avons la conviction que leur crimes ne resteront pas impunis, dans cette vie ou dans l’Autre, et que par les invocations, l’assistance matérielle et la mobilisation des consciences nous pouvons changer les choses et les faire sortir de l’oubli. Partagez par exemple ce témoignage, renseignez-vous sur la crise des rohingyas et parlez-en à vos enfants, vos collègues, vos amis pour les faire sortir de l’oubli, donnez aux associations actives sur le terrain, invoquez Allah pour eux dans le dernier tiers de la nuit…
Et partagez cet article pour que le plus grand nombre réagisse.
Pour aider les rohingyas: