Il faut désormais faire face à une réalité : les actes islamophobes sont de plus en plus accrus. Ces actes qui semblent faire écho aux propos de personnalités politiques sur l’islam en pleine campagne présidentielle, mais aussi à la tuerie de Toulouse. L’heure est aux amalgames, à l’intolérance, à l’instrumentalisation de l’islam aux fins politiques, mais aussi espérons-le, au réveil d’une communauté musulmane française unie et prête à défendre ses droits.
Des actes islamophobes de plus en plus accrus
Depuis quelques mois, les actes islamophobes augmentent constamment que ce soit envers les individus ou les institutions (mosquées, associations, boucheries…). D’après le CCIF, il s’agit d’une hausse de plus de 58% en l’espace d’un an, et non pas 34% comme l’avait affirmé le Ministère de l’Intérieur. Les actes envers les individus se déroulent principalement au sein des services publics (53%). Il semble que cette hausse s’est accélérée depuis le début de la campagne présidentielle, et passée à une vitesse supérieure avec l’obscure affaire Merah.
Etant les plus visibles (et en raison de la lâcheté des agisseurs?), les femmes de confession musulmane sont souvent plus touchées que les hommes, 94 % des victimes d’islamophobie sont des femmes. Elles restent donc la principale cible.
Ainsi, dans le Val d’Oise, une lycéenne est convoquée en raison de sa tenue vestimentaire : elle porte une jupe longue jugée provocante.
Dans un restaurant de la ville de Martigues, une femme a été refoulée à l’entrée, en raison de son port du hijab. C’est une affaire ahurissante, en 2012, qui nous rappelle que finalement les hommes ne retiennent pas les leçons du passé.
A Bastia, une femme s’est vue interdire d’accompagner ses enfants à l’école en raison de son hijab. Cependant, l’existence d’une loi relative à l’accompagnement des enfants par des femmes voilées faisant défaut, l’inspection académique sollicitée par l’école envisage d’y remédier en… changeant tout simplement le règlement de l’école.
Toujours en Corse, à Ajaccio, un incendie a ravagé une salle de prière. Des injures islamophobes ont été retrouvées sur l’édifice. A Juvisy sur Orge, une femme voilée a été agressée dans une rue par un individu qui l’a traité de « sale terroriste ».
En parallèle, des personnalités politiques continuent de souffler sur les braises, entourés de médias qui viennent alimenter le tout en jouant sur les mots et le choix des sujets.
N’oublions pas non plus que depuis la tuerie de Toulouse, une véritable chasse est lancée afin d’attraper tous les « islamistes djihadistes » potentiels. La traque se manifeste par des arrestations préventives abusives. On a pu également constater la surprenante interdiction de conférenciers à venir en France, pourtant habitués à se rendre sur le sol français.
Même l’organisation d’un couscous halal de quartier à Lomme, a indigné des personnes qui sont parvenues à obtenir une annulation de ce repas.
Les actions du CCIF
D’autre part, on constate une mobilisation de musulmans afin de dénoncer ces actes. Le CCIF oeuvre dans cette optique, et a remporté une victoire dans l’affaire des deux articles du site Riposte Laïque. Les responsables du site ont été reconnus coupables par le Tribunal de Grande Instance de Paris de « provocation à la discrimination, la haine, ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une religion, à savoir les musulmans« .
Deux des responsables du site, Pierre Cassen, et Pascal Hilout devront verser des dommages et intérêts aux associations qui s’étaient constituées partie civile. Ce jugement est une preuve aussi qu’il est possible de porter plainte contre des actes islamophobes afin de se défendre. La liberté d’expression est certes une liberté fondamentale mais elle n’est pas autant sans limite.
C’est pour cela qu’il est nécessaire d’aider le CCIF, qui vient de publier un rapport annuel, et qui a toujours besoin du soutien constant de la communauté afin de pouvoir porter devant les tribunaux français les actes islamophobes. Qu’on soit victime d’une insulte, une menace, une agression, une profanation, ou qu’on soit même témoin de cela, l’organisme met à notre disposition une permanence téléphonique, et une assistance juridique. On ne doit pas donc hésiter à dénoncer ces actes quels qu’ils soient.
Enfin, à notre échelle, et à celles des associations, on peut aussi agir en menant une sensibilisation afin de tenter de faire tomber les idées reçues sur l’islam.
Salam aleykoum,
En effet, aidons-les inchallah :
http://www.islamophobie.net/faire-un-don
Wa aleykoum salam.
Salam aleikoum,
Super d’accord, je dirai même adhérons tous au CCIF incha’Allah.
Sans eux on ne serait même pas au courant des agressions islamophobes.
Salam alaykoum, c’est vrai qu’on avait besoin d’une institution comme le ccif, qu’Allah leurs donne la force de se battre pour notre communauté et le courage malgré l’adversité.