Nous avions déjà évoqué la position du Gouvernement français déconseillant à ses citoyens de se rendre en Palestine à l’occasion de la mission « Bienvenue en Palestine ». Cet événement vise à soutenir pacifiquement les palestiniens dont les terres sont occupées mais aussi dénoncer la violation de liberté d’aller et venir en Palestine par Israël.
La position de l’Etat français, muette face aux injustices d’Israël, avait indigné les militants des droits de l’Homme et les associations pro palestiniennes. La complicité de l’Etat français s’est vue confirmer hier, dans les aéroports avec des interdictions massives d’embarquer pour la majorité des participants.
Le checkpoint de Roissy-Charles-de-Gaulle
Les participants français devaient prendre l’avion pour Tel Aviv, afin de rejoindre aux côtés de militants du monde entier les territoires palestiniens occupés et inaugurer une école internationale à Bethléem. Dès leur arrivée à l’aéroport de Roissy, l’accueil par leur compagnie aérienne ne fut pas des plus chaleureux.
Ils furent pour la plupart interdits d’enregistrement par leur compagnie aérienne en raison de leur inscription sur une liste de « personnes indésirables » établie par l’Etat hébreu lui-même. Les militants ont manifesté leur indignation au sein même de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, dénonçant la complicité des compagnies aériennes qui refusent de les laisser embarquer.
Pourtant, certains avaient même leur carte d’embarquement, mais impossible de prendre l’avion. Les militants brandissaient des pancartes avec des messages forts comme par exemple : « Aujourd’hui, le checkpoint est à Paris ! ».
Un dispositif de policiers a été déployé afin d’empêcher les passagers de se rendre dans la salle d’embarquement. Des policiers n’ont pas hésité à plaquer aux sols des militants, même s’il s’agissait de femmes.
La complicité des compagnies aériennes
Plusieurs centaines de policiers ont été également sollicités par le Gouvernement israélien à l’aéroport de Tel Aviv. Leur but, intercepter dès leur arrivée les participants à l’évènement, afin de les expulser, et ainsi les empêcher de se rendre en Cisjordanie.
Le ministre des Transports israélien, Yaakov Katz a déclaré qu’Israël ne peut pas « se permettre de laisser entrer sur son territoire des provocateurs, qui veulent porter atteinte au droit d’Israël à défendre sa souveraineté ».
L’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle n’est pas le seul à être le théâtre de cette opposition injuste envers des militants pacifistes. On enregistre des scènes similaires dans d’autres aéroports européens. Parmi les compagnies aériennes obéissantes aux ordres des services secrets israéliens nous avons : Lufthansa, Swiss Air, Alitalia, Brusells Airlines, Jet2.com, Easy Jet, ou encore Turkish Airlines.
La complicité des compagnies aériennes résulterait d’une pression d’Israël les menaçant d’amendes si elles refusaient de collaborer. Dans le cas de la Turquie, des raisons économiques entre les deux pays pourraient entrer en jeu si les ordres de l’Etat hébreu n’étaient pas respectés.
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