Afin de lutter contre la pauvreté, une association israélienne s’est donnée pour objectif d’aider les femmes bédouines à trouver du travail. Le but est de lutter contre la pauvreté de cette population oubliée et méprisée. Un effort teinté d’amertume quand on connait la politique israélienne en matière de traitement des minorités.

Aider les bédouins pour hausser le niveau de vie des israéliens

La population bédouine de la Palestine occupée, concentrée essentiellement dans le désert du Néguev, a un niveau de vie beaucoup plus faible que le reste de la population. Partant de ce constat, une association a décidé de mettre en place un programme pour développer l’emploi au sein de cette communauté.

L’association Rayan a lancé la promotion d’emplois dans la téléphonie au sein de la communauté bédouine, fortement touchée par le chômage. Elle a obtenu la création d’emplois par un groupe de télécommunication, Bezeq Télécom, qui a ouvert un centre d’appel. 75 femmes bédouines occupent des postes de service d’assistance pour les problèmes téléphoniques, la direction envisage d’en embaucher d’avantage. 

Leur lieu de travail a été aménagé tout près de la salle de prière de la mosquée.  L’avantage est aussi la proximité du lieu de travail avec le domicile des femmes bédouines, leur facilitant les déplacements quotidiens.

Rayan compte encourager d’autres entreprises à prendre exemple sur Bezeq afin de créer d’autres emplois accessibles à cette population.

Cette initiative fait partie de tout un programme d’aide et de solidarité aux bédouins. L’objectif à terme, est de rehausser leur niveau de vie.

Les bédouins d’Israël, une minorité méprisée

Les arabes israéliens sont également touchés par la pauvreté. Leur taux de chômage est élevé, mais chez les bédouins, qui représentent environ 10% de la communauté arabe d’Israël, il est encore beaucoup plus conséquent. A noter que la population bédouine représenterait près de 3,3 millions de personnes, malgré ce nombre elle est souvent marginalisée et oubliée par le gouvernement israélien. Les bédouins rencontrent d’énormes difficultés socio-économiques, qui se sont accentuées dès 1948 avec la première guerre israélo-arabe, puis la colonisation des territoires palestiniens. 

Les relations entre les autorités israéliennes et les bédouins du Néguev sont donc très tendues. Les dissensions concernent essentiellement les lieux d’habitation (contestations de propriété, expropriations, etc). Israël déplace ces populations et dénie les droits de propriété préexistants. Le désert du Néguev joue un rôle stratégique dans le conflit israélo-palestinien, et dans les relations avec les autres pays arabes frontaliers. Il représente aussi un espace « vide » que certains souhaiteraient coloniser.

Les programmes de soutien (accès à l’eau, l’électricité, l’éducation et aux soins médicaux) se sont faits en contrepartie à la renonciation (forcée) de territoires parcelles du Néguev. Les efforts menés par les israéliens pour combler les pertes des bédouins, sont encore loin d’être suffisants.