Ada Colau, la maire de Barcelone, a annoncé, mercredi 8 février, rompre temporairement tous les liens de sa ville avec Israël, en raison de « la violation systématique des droits de l’Homme de la population palestinienne ».
Couper ses liens
«Barcelone suspend surtout son jumelage avec Tel Aviv qui datait de 1998 afin de dénoncer, dit-elle, « la politique d’apartheid envers les Palestiniens ». La campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) visant Israël a eu sa part dans cette décision. La structure met en place un certain nombre d’évènements pour sensibiliser le public et d’actions concrètes. « En tant que maire de Barcelone, ville méditerranéenne qui défend les droits de l’Homme, je ne peux être indifférente à la violation systématique des droits fondamentaux de la population palestinienne », a écrit Ada Colau dans une missive adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahou. Cette décision, qui fait suite à une pétition signée par 4 000 personnes appelant à rompre les liens avec Tel Aviv, a suscité une réaction immédiate de la diplomatie israélienne.
La maire de la capitale catalane, en exercice depuis 2015, explique ne pas vouloir faire d’amalgames entre les politiques d’un Etat et l’ensemble de sa population. Pour couper court à toute accusation d’antisémitisme, elle rappelle également que Barcelone a récemment interrompu son jumelage avec la ville russe de Saint-Pétersbourg en signe de protestation contre la guerre en Ukraine.
En revanche, il s’agit bien d’une suspension et non d’un avis définitif : « Nous espérons que cette suspension sera temporaire parce que ce que nous voulons, c’est inviter à la réflexion et à l’action », a en outre déclaré Ada Colau lors d’un discours ce mercredi soir à Barcelone. Mais cet engagement reste à saluer.
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